supervoyageur a écrit:pixou a écrit:A mon sens, ça se joue alors dans la tête et dans l'estomac, il faut manger et
Du coup, quels sont tes conseils sur l'alimentation pour une course d'une dizaine d'heures ?
Les conseils d'alimentation, le problème c'est que c'est un sujet ultra-dépendant de chaque personne.
Dans les coureurs, on va trouver tout le spectre possible, depuis des personnes qui doivent gérer sur chaque course ou presque des problèmes de nausées récurrentes, des difficultés à garder quelque alimentation que ce soit....jusqu'à des pinpins dans mon style qui prennent sur les tables de ravito n'importe quel machin possible du moment que c'est comestible, depuis les pâtes de fruit des années 70 qu'on trouve aux ravitos de LPF jusqu'aux fruits secs de tous poils, au saucisson, à la Tome des Bauges ou à la pizza.
Et, entre les deux, on trouve à peu près tout le spectre possible et imaginable.
Je dirais que, pour faire simple, le mieux est au final de pas se prendre la tête et pas se polluer avec tout ça : l'objectif premier d'une course, c'est de courir (enfin de marcher un peu vite), pas de se faire des noeuds au cerveau à compter le nombre de calories qu'il "faut" absorber par heure, ou à être désespéré parce que sur la table de ravito il n'y a pas "sa" marque de barres chimiques préférées.
J'irais même plus loin : une course comme la Saintélyon, on la fait à des périodes de la journée où, en temps normal on ne mange rien....
. Donc, logiquement, on ne devrait pas avoir besoin d'injecter des tas de kilo-calories qu'on n'a peut-être pas trop envie de manger quasiment de force alors que le reste du corps il a envie de dormir.
Je ne dis donc pas qu'il ne faut rien manger du tout....mais qu'à la limite, il faut prendre ce dont on a envie et le faire au moment où on en a envie. Et si, à un ravito, on a envie de rien du tout, bin on attend le suivant.
Le truc qui me semble passer le mieux chez le plus de personnes possible, ce sont les trucs simples : de la soupe avec beaucoup de liquide --> c'est facile à avaler, c'est chaud, c'est salé. Ou de petites conneries sucrées (en ce sens, les pâtes de fruit des années 70 de LPF ça marche bien).
Et je dirais de surtout oublier toutes les barres magiques à la con qu'on te fourgue au prix de l'or en barre en te jurant que ça te fera courir plus vite que le dernier trailer-influenceur à la mode qui te la vend sur sa chaîne Youtube (ou, si tu as moins de 60 ans, sur son Patreon, ton Tique-Toque, son Twitch).....laquelle barre magique serait élaborée artisanalement à la main par un copain à lui dans sa ferme ardéchoise...et dont le prix au kilogramme arrive à dépasser celui du Beaufort d'alpage sur un marché versaillais.
Et c'est un peu pareil pour la boisson : on remplit les flasques à l'hachedeuzo de base, éventuellement on met des bulles dedans parce qu'on trouve ça plus facile à boire, et roulez jeunesse. Et on oublie surtout les poudres à la con qui ne servent en gros qu'à avoir les mains poisseuses vu que c'est quand même un sacré challenge d'aller à les mettre dans la flasque quand tu as des doigts en bois en plein vent au ravito de St-Genou. Même si ladite poudre à la con est élaborée par le cousin du copain ardéchois de l'influenceur du paragraphe précédent dans sa maison du Gers. Le tout pour un prix au gramme légèrement inférieur à celui de la poudre de truffes du Gers.
L'avantage avec cette pratique, c'est que ça rend tout de suite les séjours, dans le bordel géant que sont les ravitos, bien plus simples. On se concentre alors sur ses vraies priorités : trouver une chaise, poser son cul, se demander ce qu'on fout là, ne pas regarder les 25 cars qui attendent juste à côté et repartir aussi vite que possible pour, 5 minutes plus tard, regretter de ne pas avoir regardé de plus près un de ces cars.
Puis recommencer au ravito suivant, et ainsi de suite.