35ème édition du Challenge Montcalm. 14-17 Août 2025

[bubulle]

Ce sera donc au final 46 heures pour Aurelynx qui a un peu mis une grosse claque au roadbook....qui était certes très très lent sur la fin (coeff. de fatigue 60%)...et qui a finalement bien rattrapé Marmadoc, de peu !

On attend les debriefs, bien sûr. Non seulement de nos finishers, mais aussi de ceux qui ont du se résoudre à arrêter. Je retiens entre autres que ce n'est pas parce qu'on repart de Soulcem au deuxième passage que les idées noires ne peuvent pas arriver soit au pied de la montée au Montcalm (visiblement pour nicoberen) ou quelque part dans ce terrible vallon de Riufret (où guillau8080 semble avoir fait 1/2 tour quelque part).

[Thomas74]

Bravo à tous ! Que vous ayez fini ou non.

Faites nous un petit retour du parcours !

Bonne récup.

[AureLynx]

Merci pour le suivi ! J'ai bien pensé aux kikoureurs pendant la course
Et un grand merci à Bubulle pour le roadbook ! pas si loin du résultat final. Je peux te dire que j'ai déplié ma feuille de route un bon nombre de fois, avec ces montées/descentes qui n'en finissaient pas
Je ferai un retour plus détaillé, mais déjà ce que je peux dire, c'est que c'est vraiment une course de dingues. Je savais que j'allais en ch..., mais pas à ce point là ! En comparaison l'Echappée Belle intégrale, c'est de la rigolade !
Mais c'était tellement beau. Une aventure hors du commun dont je vais garder de beaux souvenirs. J'ai même versé ma petite larme au sommet du Montcalm, du bonheur d'être parvenue jusque là. J'ai rencontré aussi plein de gens sympas : trailers, accompagnants, bénévoles, locaux, bergers,..
. D'ailleurs je vois qu'avec Marmadoc on est arrivés vers le même chrono, on s'est forcément croisés en course
Bonne récup à tous et encore merci pour ce suivi qui fait chaud au cœur

[ub!k]

Bravo a tous et merci pour le suivi

Je m'attendais a du brutal, on a tous été servi, et au delà de mes espérances

Je suis dans la voiture retour en Bretagne, j'ai rarement été aussi marqué (bleu contusions en tout genre, pieds gonflés de fou, tres grosse fatigue générale etc...) mais alors quelle aventure !

J'aurai gravé a vie certains passages de la course (les aller retour aux 3000, la soucaranne...)

[jano]

Ah ben ils viennent de t'appeler pour le podium catégorie... Dommage, je voulais, te croiser

[ub!k]

Oui par correction j'ai prévenu l'orga et nahu par mp hier matin que je ne pourrais pas être présent
dimanche midi c'était pas possible pour nous vu le trajet de retour, et on était a Toulouse hier soir
C'est pas génial j'aime bien sur les courses rester sur place, voir les deniers arrivants, profiter de l'ambiance etc...mais n'ayant pas pu prendre mon lundi c'était pas possible

[bubulle]

. D'ailleurs je vois qu'avec Marmadoc on est arrivés vers le même chrono, on s'est forcément croisés en course

En fait, il était tout le temps devant toi. Même aux gros ravitos, vous ne vous êtes pas croisés : tu es arrivée à l'Artigue 15 minutes après qu'il soit reparti. Vous avez tous deux mis 4 heures pour monter au Pic Rouge, mais il a du rester beaucoup plus longtemps que toi au Refuge de Bassiès et tu es ensuite progressivement revenue, pour le dépasser sur la dernière crête en forêt, après une traversée remontante.

[Sanbad73]

Bravo à tous !
Place à la récup' grandement méritée!

[vuillerl]

Comme à chaque fois, on se régale pendant ce challenge du Montcalm!

Sur le marathon, la course était au top, le départ par SAS a permis d'éviter les bouchons et le nombre de ravitaillements étaient parfait pour bien se rafraichir avec les températures actuelles.

Je me suis bien fait plaisir sans trop m'user avant les prochaines échéances.

Je vais mettre une option pour la PicaPica l'année prochaine

Bravo à tous les participants et finishers de cette sacré aventure!

[fanfare8888]

Merci pour le suivi. Arrêt pour moi à Soulcem 2. Tendinite de la patte d'oie bien douloureuse en montée, impossible de continuer comme ça durant encore 20h... J'ai eu le temps de mûrir ma décision en descendant tranquillement du col de la Gardelle. Evidemment déçu et frustré, musculairement c'était ok, les pieds en état corrects et pas de souci d'alimentation. Mais c'était la bonne décision pour éviter de traîner cette inflammation durant 6 mois...
J'ai certainement croisé certains d'entre vous en course ou aux pâtes jeudi soir (pas grand monde), mais difficile sans connaître les visages...

[guillau8080]

Bonjour, ça réchauffe le cœur de lire tous vos commentaires. Pour moi, premier abandon ... ça fait mal. Je n'avançais plus dans le riufret avant d'attaquer les 3000, 2 bénévoles sont venus m'aider à finir la montée. Et j'ai décidé d'abandonner là. J'étais vraiment à bout (de force et surtout mental), j'ai perdu totalement la lucidité car au final après pour rentrer j'ai redescendu jusqu'à l'artigues (12 km). En fait, la course m'a tué le cerveau à petit feu. Dans les montés, tu n'espère qu'un truc, une descente. Mais les descentes, elles sont mortels aussi.
Voir des gars redescendre après Soulcem, en te disant que c'est trop dur ou qu'ils sont cuits. L'abandon s'est introduit en moi...
Et important, il n'y a pas de réseau téléphonique sur tout le parcours en France, sauf en Andorre. c'est un aspect important à prendre en compte, quand vous êtes sans assistance comme moi. Pas d'appel à un ami pour se rebooster à Soulcem...
Je cherche des explications à mon premier DNF (sans blessure), il n'y a pas d'excuse à se chercher, je n'étais simplement pas assez prêts pour cette course.
Voilà, c'est brouillon, c'est à chaud...

[flyingfrench61]

Tout d’abord, merci à tous pour le suivi, je me suis régalé à lire vos commentaires. J’ai du croiser moi aussi beaucoup de kikous mais sans vous connaître, c’était difficile. Mic31, je m’étais rappelé de venir te saluer à Soulcem et vlan un gadin dans le gispet de la descente du Malcaras m’a fait filer directement voir le doc pour soigner tout ça sans penser à revenir te saluer après ça.
Bref, une course folle (PetitMenseng merci pour ton message) qui brise psychologiquement tant on est jamais tranquille, en montée comme en descente. Pour ma part, je me suis greffé à deux coureurs a Montmantell et nous ne nous sommes plus jamais quittés, je pense que ça fait une (grosse) différence dans les moments difficiles.
Après, le parcours reste magique avec de la haute montagne pure et des paysages somptueux mais aussi une organisation et des bénévoles qui savent ce qu’ils font, et ça c’est toujours rassurant.

[Galopaïre]

De retour à la maison, des étoiles plein les yeux.
Je connais assez bien le coin et j'avais déjà fait la Picariège, de quoi appréhender grandement cette Picapica.
Cette course ne laisse aucun moment de répit. On enchaîne les difficultés que ce soit en montée ou en descente. Je ne suis pas sûr qu'il existe une autre course concentrant à ce point ce dénivelé et cette technicité. Les paysages sont somptueux avec une mention particulière pour La Rouge de Soucarrane qui reste mon passage préféré.

Je retiens entre autres que ce n'est pas parce qu'on repart de Soulcem au deuxième passage que les idées noires ne peuvent pas arriver soit au pied de la montée au Montcalm (visiblement pour nicoberen) ou quelque part dans ce terrible vallon de Riufret (où guillau8080 semble avoir fait 1/2 tour quelque part).

En effet, c'est après Soulcem 2 (où j'ai croisé Mic31) que la grande aventure commence pour moi. La première partie sert à bien te mâcher, puis la montée du Riufret te ravage. D'autant plus qu'elle a bien changé cette année avec des glissements de terrain qui ont rendu le sol excessivement fuyant là où du rocher permettait d'évoluer plus facilement auparavant. Le Montcalm, L'Estat et Verdaguer, une formalité, par contre sullo c'est plus long et privé des bâtons pour la marche d'approche ça a compliqué les choses. La descente ensuite sur L'Artigue c'est de la caillasse jusqu'au refuge du Pinet mais ensuite c'est plus roulant et ça te laisse le temps d'imaginer comment tu vas ramasser dans la Raspe de la Pique Rouge de Bassiès. Car là c'est long, très long, interminable, des heures d'ascension complètement cramé avec un dernier tiers à grimper les blocs de granit . La redescente sur le refuge se fait elle aussi sans fin dans ce même granit abrasif qui te force à sauter sans cesse et t'empêche de dérouler une course normale. Un dernier rapatin après le refuge de Bassiès t'amène sur la descente finale où enfin tu peux allonger ta foulée. 9 bornes à courir, ça fait bizarre.
Je finis ravi du chemin parcouru surtout sans avoir traversé de gros moment de doute. Je devais aller au bout, hors de question d'abandonner au moral et d'être obligé de revenir souffrir comme ça.

AureLynx j'ai eu ta question à Thomas74 en tête toute la balade.

Le terrain là-bas c'est Belledonne sous stéroïdes !

j'adore Belledonne (j'y vis ), et du coup, les stéroïdes apportent quoi de différent ?

Pour moi qui ne connaît pas Belledonne est-ce que tu as une réponse maintenant que tu es passé en Ariège ? La métaphore de Thomas74 était-elle pertinente ?

[philippe.u]

Bravo à tous! Même sans participer c'est une course qu'il est tjs sympa de suivre! Dommage pour les quelques abandons mais ça sera l'occasion de revenir en sachant à quoi s'attendre (enfin peut être qu'il vaut mieux ne pas savoir...).

[Vik]

Je comprends vraiment pas les superlatifs et les comparatifs avec l'EB. Oui y a des passages caillouteux dont des gros blocs parfois légèrement instables et en ce sens il y a des similarités avec Belledonne (spoiler: y a plein d'autres massifs où ça peut être le cas).

Mais d'un c'est pas une si grande partie du parcours
Et de deux c'est pas du tout du Belledonne sous stéroïdes ou plus caillasse ou plus dur que l'EB.

C'est différent. C'est plus varié sur la picapica, et très exigeant de part le ratio dénivelé/distance et le fait qu'il y ait jamais de répit.

Ça fait du bien un peu de vrai montagne de temps en temps !

[Galopaïre]

Merci pour ta réponse Vik.

[Marmadoc]

Merci pour le suivi live ! En vrac :

D'ailleurs je vois qu'avec Marmadoc on est arrivés vers le même chrono, on s'est forcément croisés en course

C'est donc toi qui m'a pris pour un sanglier dans la descente dans la fôret !

Et pour les initiés, L'Artigue est un point dur à passer, car comme Soulcem c'est une des rares portes de sortie avec route et navette abandon juste à côté. Il faut le mental pour poursuivre.

Je confirme, l'Artigue compliqué d'en partir (j'y suis resté 1h30 quasiment)
La descente depuis les 3000m vers l'Artigue était une plongée dans la fournaise, et en descendant, tu as la Pique Rouge de Bassiès immense juste en face de toi de l'autre côté de la vallée, et tu vois bien le dénivelé qui t'attend, et surtout tu vois bien qu'il n'y a a pas d'ombre. Heureusement dans le premier tiers il y a 3-4 torrent où je me suis longuement arrêté et aspergé.

La Soucarrane, effectivement il y a un passage aérien, même de nuit tu vois bien que là, la chute est interdite (un peu après le passage avec les guirlandes lumineuses) J'ai d'ailleurs trouvé bizarre qu'il n'y ait pas de bénévoles à cet endroit, pourtant le nombre de bénévoles en poste montagne est impressionnant je trouve, toujours adorables et prévenants.

La marmotte locale est facétieuse, elle te siffle dans les oreilles juste après que tu aies sombré, allongé sur l'herbe dans la descente vers Bassiès.

Entre l'Andorre et les 3000, j'étais au niveau du menestrail, qui s'arrêtait pousser la chansonnette à tous les postes bénévoles(y compris au Montcalm/Estats/Verdaguer malgré le vent bien frais) mais pas au Sullo, le ukulélé étant interdit, comme les bâtons

Pas d'objectifs de temps pour moi, j'avais regardé le RB de jano entre 40 et 41h en remarquant qu'on met souvent des temps comparable à la Pica et à l'EB (j'avais fait 46h30 et 41h30 à l'EB, et là 45h50)
Je n'avais par contre pas prévu de passer plus de 4h aux bases vie, avec 2 visites podologues
Point positif le genou a tenu (pleins de soucis en 2024, dont arthrose et fissure méniscale) Un peu violent pour un premier ultra depuis 2022, mais ça passe.

[Cedric09]

Il y a encore le pointage à la Crête de Berge, avant.

"Berge" en fait c'est de l'ariégeois pour dire "Mierda".

Franchement, je ne vois pas pourquoi tu dis ça, j'en ai un super souvenir : une petite descente en pente douce où l'on peut trottiner sans aucun cailloux à éviter, sauter ou escalader.

Je crois aussi. C'est sur la première édition qu'une crête chiante/délicate était prévue pour descendre de Bassiès. C'était un peu trop après tout ce que vous aviez vécu avant et elle a été supprimée pour, me semble t il, le sentier habituel de rando, bien plus accueillant.
C'est le souvenir que j'ai, je n'ai pas étudié le parcours 2025.

La trace initiale montait au Mont Ceint après port de Saleix et passait par toutes les crêtes vraiment merdiques avant de redescendre. Quand on l'a reconnu avant la première édition en 2018, on avait dit à Nahu que c'était beaucoup trop compliqué en fin de parcours. On avait été écouté.

Sinon comme d'hab, j'étais sur le crête de la Soucaranne et encore une fois on a eu beaucoup de vent dans la nuit et on a eu bien froid. Je vous ai donc tous vu passé !

[Cedric09]

La Soucarrane, effectivement il y a un passage aérien, même de nuit tu vois bien que là, la chute est interdite (un peu après le passage avec les guirlandes lumineuses) J'ai d'ailleurs trouvé bizarre qu'il n'y ait pas de bénévoles à cet endroit, pourtant le nombre de bénévoles en poste montagne est impressionnant je trouve, toujours adorables et prévenants.

Les guirlandes c'est moi qui les ai posées
Pour répondre à ta question, c'est compliqué de rester toute la nuit au niveau du passage délicat.
C'est déjà bien costaud de rester juste en dessous, au seul endroit où on peut se reposer plus ou moins entre 2 cailloux en attendant les coureurs. C'est le seul endroit où on peut poser une bâche pour faire un abri de fortune pour se protéger un peu de l'humidité, du froid et du vent.
Ce poste signaleur "Crête de la Soucarranne", il n'y pas beaucoup de candidat bénévole pour y passer la nuit....

[jano]

Il y avait un pointage en haut aussi ?
J'ai oublié que tu étais là alors que je le savais avant d'y passer, pourtant j'ai échangé quelques mots... Plus hostile que sous la tente des sacs avec mic31 peut être ?
C'est vrai que ça caillait en haut, surtout avec le vent et pendant un bon début de la descente.
Le balisage etait vraiment bon pour orienter comme il faut quand on ne connaît pas et avec la tête à 20cm du rocher.

[AureLynx]

D'ailleurs je vois qu'avec Marmadoc on est arrivés vers le même chrono, on s'est forcément croisés en course

C'est donc toi qui m'a pris pour un sanglier dans la descente dans la fôret !

ah oui, c'était bien moi !
j'étais encore lucide pourtant ! Je dois dire que j'ai fait toute la descente dans une solitude absolue (hormis les vaches au début, et les chouettes ensuite), je m'étais tellement habituée à ne plus voir d'autres coureurs, que sur le moment j'ai pensé en premier à un animal

Bravo pour ta course

[AureLynx]

Bonjour, ça réchauffe le cœur de lire tous vos commentaires. Pour moi, premier abandon ... ça fait mal. Je n'avançais plus dans le riufret avant d'attaquer les 3000, 2 bénévoles sont venus m'aider à finir la montée. Et j'ai décidé d'abandonner là. J'étais vraiment à bout (de force et surtout mental), j'ai perdu totalement la lucidité car au final après pour rentrer j'ai redescendu jusqu'à l'artigues (12 km). En fait, la course m'a tué le cerveau à petit feu. Dans les montés, tu n'espère qu'un truc, une descente. Mais les descentes, elles sont mortels aussi.
Voir des gars redescendre après Soulcem, en te disant que c'est trop dur ou qu'ils sont cuits. L'abandon s'est introduit en moi...
Et important, il n'y a pas de réseau téléphonique sur tout le parcours en France, sauf en Andorre. c'est un aspect important à prendre en compte, quand vous êtes sans assistance comme moi. Pas d'appel à un ami pour se rebooster à Soulcem...
Je cherche des explications à mon premier DNF (sans blessure), il n'y a pas d'excuse à se chercher, je n'étais simplement pas assez prêts pour cette course.
Voilà, c'est brouillon, c'est à chaud...

Bien désolée pour ton abandon. Et je te souhaite plein de courage pour le debriefing avec toi-même qui va suivre dans les jours à venir. J'ai connu ça l'an passé sur le grand raid guillestrois queyras ("abandon météo" au km86). c'était pas pour cette fois...

Pour ma part, le fait d'être vraiment coupée du monde (pas d'assistance, pas d'accompagnants, pas de réseau téléphone) m'a au contraire plutôt aidée à rester focus sur l'objectif : aller au bout. Ne jamais penser à abandonner, et, quand l'idée commençait à venir, l'éloigner au plus vite. Il n'était pas question de ne pas finir (hors blessure ou souci médical, la seule chose que je craignais vraiment).
Parfois les proches sur les bases de vie, c'est plutôt un piège, la tentation trop grande de repartir avec eux. Bon ça n'a pas été facile tout le temps, cette solitude. Je me suis nourrie des échanges avec "les inconnus" : les autres coureurs, les bénévoles, les accompagnants des autres coureurs, ...

[AureLynx]

Je comprends vraiment pas les superlatifs et les comparatifs avec l'EB. Oui y a des passages caillouteux dont des gros blocs parfois légèrement instables et en ce sens il y a des similarités avec Belledonne (spoiler: y a plein d'autres massifs où ça peut être le cas).

Mais d'un c'est pas une si grande partie du parcours
Et de deux c'est pas du tout du Belledonne sous stéroïdes ou plus caillasse ou plus dur que l'EB.

C'est différent. C'est plus varié sur la picapica, et très exigeant de part le ratio dénivelé/distance et le fait qu'il y ait jamais de répit.

Ça fait du bien un peu de vrai montagne de temps en temps !

Pour moi finalement il n'y a pas vraiment de comparaison possible. Enfin, pour ma part, c'est surtout comparable en terme de durée d'effort (j'avais mis 50h45 sur l'EB, j'ai mis 45h41 sur la picapica), et pour "l'âme de la course", cette ambiance montagnarde rustique qu'on retrouve dans les 2 organisations.
Les paysages sont différents. Certains passages dans les pierriers et cols raides se ressemblent un peu, mais ça s'arrête là.
Ce sont 2 courses magnifiques, avec des paysages variés, très sauvages.
J'ai trouvé la picapica plus difficile par rapport au ratio distance/dénivelé, et plus de passages techniques et plus hauts en altitude (j'ai quand même bien senti la fatigue liée à l'altitude quand on était vers 3000m, majorée je pense par la fatigue déjà bien présente quand on a attaqué ces passages). Certaines descentes aussi sont interminables, et impossible de relâcher la vigilance (alors que sur l'EB, certaines descentes sont "courables").
mais finalement, j'ai mieux vécu cette picapica que l'EB. Moins eu de passages à vide, et j'ai toujours gardé le moral. je ne pense pas que j'étais mieux préparée physiquement, mais sans doute mieux préparée au niveau mental. J'ai moins souffert du manque de sommeil, moins d'hallucinations, alors que je n'ai pourtant pas dormi. ( 2 essais de 20 minutes de sieste, mais juste somnolé, à La Crouts puis Soulcem 2, trop bruyant pour m'endormir. J'ai hésité à me poser au calme en montagne mais j'avais peur d'avoir froid).
Bref, dans l'absolu, je trouve le parcours de la picapica plus exigeant, mais j'ai beaucoup mieux vécu cette course que l'EB.

[ub!k]

Pour avoir fait 4 échapéee Belle, je trouve également la PicaPica un cran plus exigeante
29h51 pour l'une contre 26h47 pour la seconde

Je n'ai fait qu’une seule PicaPica donc faudra y revenir pour conforter ou non ce point de vue

C'est surtout le caractère plus minérale de la PicaPica dans sa quasi totalité et les descentes qui m'ont vraiment usé et broyé au fur et a mesure de la course

Mais ce sentiment est aussi probablement du a une chute, entre Petsiguer et l'étang fourcat, ou je tombe sur le genou, la cuisse et ou je pête mes 2 batons !

La douleur a la cuisse s'estompe mais le genou est toujours douloureux et je songe a abandonner a Soulcem1.
Je me fais contrôler par le medecin qui me rassure sur mon état (rien de cassé) tout en me prevenant que j'aurai mal pendant la durée de la course et le genou bloqué a froid quand j'arreterai (ce que je confirme aujourd'hui )

Dès lors j'aurai le genou pas top pendant toute la course avec une foulée changée (je lève moins la jambe) et avec une nombre de chutes que je compte même plus pendant toute la course vu les petits cailloux disséminés par ci par là sur le parcours
Je finis du coup beaucoup plus marqué et entamé qu'à l'accoutumée (et la récupération va aussi être plus longue)

Petit détail amusant, l'un des bénévoles du refuge de l'étang Pinet qui me previent (sérieusement) de faire attention aux racines lors de la descente vers Lartigue
J'avais envie de l'embrasser en hurlant " MAIS DES RACINES !! , DE LA FORET !!, MAIS C'EST SUPER CA !! !!!"

Dans le même ordre d'idée, Sarah vieuille à l'arrivée qui dit qu'elle fait une overdose, qu'elle en pouvait plus de tous ces cailloux, qu'elle ne veut plus en voir un pendant des mois et le speaker a la fin bon et bien tu peux aller choisir ton caillou finisher !

Après c'est ca, c'est cette aventure qu'on est tous venu chercher hein

Premier ultra de tous ceux que j'ai pu faire ou je vois la tête de course partir aussi prudemment.

[Cedric09]

Le départ prudent c'est pour ne pas passer en tête à la pique d'Endron premier sommet de la course
Celui qui y passe en tête ne gagne jamais la course.

[ub!k]

AH !
En fait y'en a qu'un seul qui est parti très vite sur la route, plus revu après, moi j'étais avec sarah petit groupe de 4, ça s'est décanté effectivement après le pique d'endron

[jano]

salut,
de mon côté, y'a beaucoup à dire, ça mériterait presque un récit en fait, à voir si j'ai le temps.
idem pour une vidéo, je vais regarder ce que j'ai comme séquences mais globalement, j'ai plutôt filmé en haut des cols quand je soufflais avant d'attaquer les descentes donc pas de vidéos dans les passages plus pentus ou techniques. (enfin je pense car j'tais pas toujours bien oxygéné)

Et donc pour résumer...comme je l'avais dit à certains qui me l'ont bien rappelé une fois fini, je n'étais pas confiant car je n'ai pas trouvé de bonnes sensations cette saison. Volume d'entrainement assez conforme à d'habitude mais le sentiment de ne pas être prêt.
D'ailleurs, j'ai bâché à l'utb en juillet et je trainais une grosse sinusite depuis.
J'aurais même pu ne pas venir si marmadoc ne m'avait proposé de covoiturer depuis limoges car l'ariège, c'est un peu le bout du monde depuis la bretagne et ça me saoulait de plus en plus de faire 15h de train pour descendre.
Enfin bon, une fois parti, on ne pense plus trop à tout ça. Le début de course s'est plutôt bien passé, forcément un peu trop rapide au début mais la 1ère montée qui annonce la couleur au niveau pente est quand même assez régulière et donc on peut tenir une vitesse ascensionnelle correcte.
pour moi ça s'est gâté après le refuge Fourcat où je suis arrivé déjà un peu limite en énergie.
Le malcaras montée et descente m'a bien entamé avec comme partout les pentes assez fortes.
Donc arrivé en surchauffe à Soulcem1, assez gros bordel à la BV avec le monde, les assistances...dur de se poser.
Le burger est passé mais pas grand chose d'autre, j'aurais bien aimé une belle assiette de pates ou un plat de féculents chauds.
Donc derrière, j'explose en repartant vers Andorre et je casse un bâton dans la montée. Un bénévole m'en prête un à Arcalis et je continue à avancer à 2 à l'heure jusqu'au pas d'arinsal où j'ai l'idée de prendre un gel (beurk mais diablement efficace).
Bonne descente à la crouts, début de montée à la soucaranne correct mais à nouveau faiblesse en arrivant sur la fin technique.
Vent froid en début de descente, passage vers la gardelle bien long et obligé de faire une sieste vers 23h dans la pampa entre 2 rochers.
Arrivé à Soulcem2, bien moins de monde mais la cour des miracles, l'impression que tout le monde hésite à bâcher.
Je mange u npeu, je vais dormir 1h15, je reviens manger un peu et me préparer pour la suite...avec la peur de lâcher.
Début de montée au riufret horrible, encore des pentes qui demandent de la force dans les jambes, toujours à se hisser.
Au bout d'1h, on se dit avec un gars qu'on n'a fait que 400m de D+...j'hésite à bâcher sachant ce qu'il reste, je m'arrête sans arrêt et vers 4h, j'ai un poil de réseau et ma femme me convainc de continuer (elle m'interdit d'abandonner surtout). Finalement je repars et je trouve ça finalement moins dur après le replat et la montée au montcalm (question d'énergie donc d'alimentation en fait)
Je râle comme beaucoup pour le p**** d'AR au Sullo mais la descente jusque l'artigue se passe plutôt bien même s'il faut croiser l'intégralité du peloton du marathon.
Enfin passé sous le refuge de pinet, c'est la fournaise. A l'artigue aussi et je commence à perdre beaucoup de temps assis à rien faire ou à m'arrêter causer à chaque poste. La montée au pic de Bassiès est effectivement très dure mais je m'attendais à moins d'eau dès le bas. Même dans les dalles de la 2ème partie, on trouvait quelques flaques cachées.
Je m'arrête 5-10 minutes à chaque point dans la montée, puis encore au sommet.
Je fais une descente merdique jusqu'au refuge (et encore, de jour c'était sûrement bien plus facile sur ce type de trace biscornue), plombé par une belle ampoule sous le gros orteil.
Encore un peu déçu du ravito à Bassiès, heureusement que j'avais du stock, je termine moyennement, j'arrive à relancer un peu sur le GR mais ça défile pas vite pour autant.
Bien content d'arriver, sans m'écrouler avec une hypo comme souvent.
J'apprécie bien l'arrivée pendant quelques heures sans fatiguer, avec de la bonne bière en attendant la succession d'arrivée.
La zone est festive avec la musique, c'est cool.
Finalement, je n'arrive pas à attendre jusque l'arrivée de marmadoc que j'avais mal estimée.
Repas d'après course du dimanche encore sympa comme la pasta, très correct avec des bénévoles forcément aux petits soins.
Au final un très bon we, il faut que ça se décante dans ma tête car j'ai quand même l'impression d'avoir raté un peu la dimension plaisir d'y être pour être concentré sur l'avancée.
Sur le parcours et les comparaisons...j'adore l'EB, Belledonne et j'y ai plein de bon souvenirs et les paysages y sont exceptionnels (Galopaïre, si tu peux y aller, je t'encourage c'est top aussi)
Pour moi, la spécificité de la pica, c'est vraiment la verticalité des pentes et sentiers, il faut très souvent poser les mains pour se hisser, même sur les sentiers tracés. Et ça c'est très dur et la moindre baisse d'énergie devient très problématique. Donc pas de répit, c'est ce qui revient le plus.
Les descentes sont aussi très raides mais finalement pas si glissantes et casse-gueules.

[jano]

Pour info, plein de photos en ligne et elles sont très sympas

[mic31]

Pour être sûr de la trace , j'ai effectué une montée au Port de Saleix depuis Auzat ce matin. C'est effectivement ce bon vieux sentier de rando qui a été emprunté, avant que les PicA tournent à gauche vers le GR (embranchement quasi invisible pour non initiés).
Je ne l'ai pas suivi car je ne savais si l'endroit où quitter le GR pour la descente finale serait évident ou bien encore plus pour initiés.

A gauche, le Port de Saleix :

[Arclusaz]

je viens de lire d'une seule traite le suivi de la course.

Bravo à toute et tous, c'était un sacré chantier !!!!!

merci aux bouzineurs, c'est bien sympa aussi à lire en différé.

Juste une petite remarque : je trouve (une nouvelle fois) dommage de lire que des kikoureurs/reuses ne se sont pas parlé car ils ne se connaissent pas. Je rappelle que nous avons, à la boutique, des signes de ralliement. Bien sur, pas forcément facile (et recommandé !) de changer ses habitudes en matière de casquette, bob, buff ou TS. Mais un simple écusson épinglé sur le sac permet de se reconnaître, d'échanger, d'ajouter encore des souvenirs.

c'est là :

https://www.kikourou.net/boutique/

[Vik]

Arclu CRO de kikourou ahah

Sur l'EB j'aurais pas d'outfit de la marque au bonhomme blanc sur fond rouge. J'ai hésité avec le pin's au téton gauche mais je me suis résigné à gagner 4g.

[Arclusaz]

Arclu CRO de kikourou ahah

je confirme, j'aime la KRO ....avec modération.

Mais contrairement à Bubulle, je ne la bois pas en caleçon sur mon canapé mais en smoking dans des flûtes à champagne. Chacun ses valeurs....

[shef]

Arclu CRO de kikourou ahah

Sur l'EB j'aurais pas d'outfit de la marque au bonhomme blanc sur fond rouge. J'ai hésité avec le pin's au téton gauche mais je me suis résigné à gagner 4g.

J'ai un ecusson autocollant, je pense que ca tient a meme la peau

[AureLynx]

Juste une petite remarque : je trouve (une nouvelle fois) dommage de lire que des kikoureurs/reuses ne se sont pas parlé car ils ne se connaissent pas. Je rappelle que nous avons, à la boutique, des signes de ralliement. Bien sur, pas forcément facile (et recommandé !) de changer ses habitudes en matière de casquette, bob, buff ou TS. Mais un simple écusson épinglé sur le sac permet de se reconnaître, d'échanger, d'ajouter encore des souvenirs.

je me suis fait la remarque aussi. N'étant pas kikoureuse depuis longtemps, je n'y avais pas pensé, mais j'irai faire un tour du côté de la boutique, avant mon prochain trail... qui ne sera pas tout de suite

[mic31]

Mic31, je m’étais rappelé de venir te saluer à Soulcem et vlan un gadin dans le gispet de la descente du Malcaras m’a fait filer directement voir le doc pour soigner tout ça sans penser à revenir te saluer après ça.

Merci pour l'intention. Vous aviez tous une multitude d'autres "détails" à gérer pour affronter ce monument caillouteux.
A une prochaine fois.

[benji1801]

Comme à chaque fois, on se régale pendant ce challenge du Montcalm!

Sur le marathon, la course était au top, le départ par SAS a permis d'éviter les bouchons et le nombre de ravitaillements étaient parfait pour bien se rafraichir avec les températures actuelles.

Je me suis bien fait plaisir sans trop m'user avant les prochaines échéances.

Je vais mettre une option pour la PicaPica l'année prochaine

Bravo à tous les participants et finishers de cette sacré aventure!

Bonjour,

Petit retour également de mon côté, qui était mon premier marathon et mon premier Montcalm

J'avais renseigné mon "kivaou" mais apparemment j'avais oublié de mettre mon numéro de dossard...
C'est rigolo, car d'après le suivi de @vuillerl, on était très proche tout le long ! @vuillerl était 224 à l'Artigue, 211 à l'arrivée. J'ai fini 218, il a dû me doubler sur la dernière portion le coquin

Côté course, excellente organisation, parcours au top, beaucoup de montagne comme j'aime
Les ravitos sont nombreux, je suis donc parti avec une seule barre + une pompote. Il y a quelques mois, j'avais lu des retours ici à propos de l'utilisation des bâtons (utile ou pas), je les ai pris et je ne regrette pas du tout : utilisés après l'Artigue jusqu'au sommet, c'est une bonne aide, et pas tellement gênants jusqu'au sommet. Ayant des douleurs aux genoux depuis quelques semaines, je les ai aussi utilisés sur la descente jusqu'au refuge du Pinet.
Le fait de partir par vagues c'est très bien, pas de gros embouteillages.
Par contre, faudrait prévoir un peu moins de soleil pour la prochaine édition Qu'est-ce que c'était dur les 10km de retour depuis l'Artigue avec cette chaleur !! Heureusement les bénévoles étaient au top, beaucoup d'eau, des petites douches à la bouteille...

Bref, très content de ce trail. Une très grosse envie de revenir sur des parcours plus long, la Picariège en vue, dans 2-3 ans j'espère