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Salut tout le monde,
En janvier dernier, je suis parti avec ma douce, au guidon d’un tandem, direction l’Afrique du Sud. Dix mois ont passé, les kilomètres ont défilé (12040 exactement) et nous voici parvenus au Kenya. Tout au long de notre périple, nous avons décidé de partir à la rencontre d’organismes qui oeuvrent pour la sauvegarde de la biodiversité. Bingo, voilà qui ne manque pas au Kenya. Par l’intermédiaire d’un de nos partenaires, nous avons pris rendez-vous avec les responsables de la réserve de Lewa. Dans cet écrin de nature, au pied du Mont Kenya, on lutte depuis le début des années 1980 pour protéger les rhinocéros. Quelques chiffres : 1960, le Kenya abrite plus de 20000 gros bestiaux, 20 ans plus tard, ils ne sont plus que 400. Des milliers d’individus ont été massacrés pour leurs cornes, vendues au Yémen pour fabriquer des manches de poignards ou en Chine, où la médecine chinoise lui prête des vertus en matière de lutte contre l’impuissance (scientifiquement infondé). A 25000 $ la corne, le braconnage fait rage. A Lewa, on décide donc d’investir dans la sécurité pour protéger les bébêtes. Nuit et jour, 150 gardes se relaye pour veiller sur elle. La réserve possède également des chiens pisteurs et un avion de surveillance. Et ça marche. En plus de dix ans, pas un animal n’a été abattu au sein du parc. Mieux, le Lewa Wildlife Conservancy (LWC), l’organisation à but non-lucratif qui gère le site, investit les recettes du tourisme dans le développement des communautés locales. Des écoles, des dispensaires, des puits ont été construits. Le LWC accorde également des micro crédits aux femmes, dispense des formations, nourrit les enfants des écoles et emploie des centaines de personnes dans la région. Bref, une bouffée d’oxygène pour l’environnement et la plupart des habitants des environs, assez rare en Afrique pour être signalée.
Mais venons en à nos moutons. En farfouillant dans la documentation du LWC, je découvre que chaque année est un organisé un marathon dans l’enceinte même de la réserve pour financer ses projets et d’autres initiatives dans le Nord Kenya. Imaginez, courir avec le Mont-Kenya pour horizon, les éléphants qui trottinent dans la plaine, les impalas qui bondissent et oupss, la lionne tapis dans les fourrés. On ne la voit pas mais elle, elle nous voit. J’ai parlé avec le responsable de la sécurité. Il m’a confié : « Pendant une journée, je prie le seigneur chaque seconde pour que chaque coureur rentre entier. Heureusement, il n’y a jamais eu de problème ». Alors, évidemment, on ne prend pas le départ de ce marathon pour gagner. D’abord puisque la majesté des paysages n’est pas une incitation à accélérer mais surtout parce que sur la liste des partants on trouve des noms comme Paul Tergat ou Catherine Nderaba. Il va sans dire que l’intégralité du marathon ce dispute sur des pistes de terre et que la région est plutôt vallonnée. Pour les moins gourmands, il existe aussi un semi et un 5 km pour les enfants. Un seul regret, c’est en juin. Je serai donc parti. Mais peut-être certains d’entre vous seront intéressés. Evidemment, le voyage n’est pas donné mais en tandem, ça se fait très bien. Tu files tout droit à la porte d’Orléans pendant 6000 kilomètres puis tu tournes à droite.

Si vous souhaitez plus d’infos sur le Safaricom Marathon direction http://lewa.org/lewa_marathon.php
Vous pouvez également me contacter directement. Je ferai parvenir vos questions aux personnes intéressées.
Et pis, si vous êtes passionnés d’Afrique, de vélo et d’aventures, vous pouvez faire un petit tour par ici, http://www.tandafrika.com (c’est mon site).