Comme beaucoup ici, je ne prêcherai pas la raison, n'ayant pas été raisonnable moi même. Quant aux conséquences
comme bilan, je ne pourrais même pas dire que je regrette de n'avoir pas été raisonnable et d'avoir fait fi du signal de la douleur tant que celle-ci n'était pas insurmontable.
je dirai, pour rigoler, qu'on est pas blessé tant qu'on peut courir même si on mal. Du moins, c'est ce que je pensais au début de ma relation avec la course à pied.
Ayant commencé la cap à 15 ans voilà plus de 40 ans que je cours.
Les 15 premières années de ma liaison avec la cap furent idylliques, progression facile sans trop s'entrainer, ce fut gratifiant. Comme au début d'un mariage..
Dans le début des années 90, les galères commencèrent à arriver. Et ce fut le début des blessures surtout aux tendons d'Achille. A l'époque, l'ostéopathie n'existait pas. Peut être m'eut elle soulagé avant que les déséquilibres posturaux et compensations non fonctionnelles s'installent.
Quand s'arrêter? : quand la douleur aux mollets ou aux tendons était trop forte, empêchant radicalement même la marche et que j'évalue à u moins 7/10 sur l'échelle de la douleur.
Il y eut les anti inflammatoires, la mésothérapie qui me soulagea un peu, les kinés etc.
Je m'arrêtais deux trois jours, comme certains ici, lorsque la douleur m'empêchait de courir, puis dès que c'était supportable, je reprenais comme si de rien n'était, alignant les footings à 14 kms/ h même avec la douleur aux tendons d'achille qui me cisaillait les chevilles, mais tant que ça ne m'empêchait pas de courir.
Pour continuer à courir, j'adoptai une autre foulée, moins sollicitante pour les mollets et les tendons d'achille, mais davantage pour le dos. D'aérienne et ample, ma foulée devint étriquée et ramassée, tout sur les quadris, inélégante, à tel point que j'aurais pu en avoir honte, presque ridicule.
C'est ainsi que je me déglinguai le dos, et qu'un jour après un footing je ne pus plus poser le pied par terre. ce ne serait pas la dernière fois.
J'avais troqué ma douleur aux tendons et aux chevilles contre celle du dos et la sciatique tenace, sans pour autant que les deux premières disparaissent. .
Du fait des nombreuses déchirures aux mollets et tendons mal soignées, la loge des mollets développa des cicatrices fibreuses. C'est ainsi qu'un syndrome des loges apparut, majorant encore davantage les difficultés pour s'entrainer et pouvant entrainer de vives douleurs. Mais ce n'était pas encore impossible.
La suite ne fut qu'une longue litanie de blessures jusqu'à aujourd'hui,m'amenant en 10 ans, du fait de l'impossibilité de s'entrainer correctement, de 3 h au marathon à plus de 4 heures, soit une régression que la biologie et le temps qui passent ne peuvent seuls expliquer.
c'est tout pour aujourd'hui.
la bonne nouvelle, c'est qu'il ne se passe rien, la mauvaise c'est qu'il ne se passe rien.