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Le surentraînement... ???

MessagePublié: 21 Nov 2008, 17:07
par agnès78
Coucou! ;-)

tiens l'autre fois je lisais le post sur le sport = drogue...

C'est vrai que nous sommes tous des passionnés et qu'on a parfois tendance à en faire un peu trop... Mais quelle est la limite?

Avez-vous ressenti les symptômes du surentraînement? Comment? Pourquoi? Comment vous en êtes-vous sortis?

merci beaucoup et bon week! :wink:

MessagePublié: 21 Nov 2008, 17:36
par Sac d'os
Salut Agnès,

Merci encore pour tes sujets toujours aussi intéressants.

Je pense que l’état de surentraînement donc d’entraînement excessif engendre des symptômes et des signaux que le corps vous envoie pour peu que l’on sache l’écouter, de type :

- sensation de fatigue générale, manque de jus, jambes lourdes ;
- dérèglement du sommeil qui n’est plus réparateur (la fatigue physique se transforme en fatigue nerveuse, insomnies, irritabilité, etc.) ;
- muscles et tendons qui perdent de leur élasticité et qui durcissent voire parfois blessures dues à la surcharge de travail de type contractures ou tendinites (le corps avait dit BASTA ! et on n’a pas su ou voulu l’écouter).

C'est vrai que nous sommes tous des passionnés et qu'on a parfois tendance à en faire un peu trop. On devient dur au mal et exigeants. On se dit qu’on n’a rien sans rien. Mais effectivement quelle est la limite surtout qu’on n’est pas tous constitués de la même façon et que l’on ne vise pas tous les mêmes objectifs ?

Entre ceux qui font des trails de village et ceux qui préparent l’UTMB ou la diagonale des oufs, les critères en termes d’entraînement ne sont pas les mêmes.

Perso, je me fie à mon expérience faite d’un casier très chargé d’erreurs de tous genres pour essayer d’éviter les mêmes erreurs (je dis bien essayer).

Idéalement, il faudrait s’efforcer d’écouter son corps et de le respecter car c’est lui que l’on sollicite et c’est toujours lui qui aura le dernier mot.

Le corps sait être généreux et donner ce qu’on attend de lui si on ne le malmène pas.

Le corps a aussi une mémoire.

Le problème se résume en une histoire de dosage dans la fréquence et l’intensité des efforts mais aussi une histoire de dosage dans la récupération et la régénération le tout étant indissociable (j’inclus dans récupération la diététique, l’hydratation, l’hygiène de vie plus globalement).

MessagePublié: 21 Nov 2008, 19:39
par philtraverses
bonsoir

le surentrainement je connais malheureusement:

cocktail stress au travail , soucis familiaux, entrainements trop rapides et trop longs ont entrainé chez moi tous les signes du surentrainement de 2006 à 2008 à savoir :

irritabilité : je ne supportais plus personne m'énervais pour un rien surtout au travail ce qui a failli me valoir des ennuis

Troubles de l'humeur avec des changements fréquents plusieurs fois par jour allant de la tristesse à l'euphorie, sans qu'on puisse parler de cyclothymie pour laquelle les cycles sont plus longs

insomnies

augmentation de la fréquence cardiaque au repos

baisse de la tolérance à l'effort se manifestant au test de ruffier dickson

baisse des performances malgré l'augmentation de l'entrainement avec jambes lourdes etc

Plus mes performances baissaient plus je m'acharnais à reproduire le mauvais entrainement toujours plus rapide et long, comme beaucoup ici je crois. Pourtant je m'achetais toutes les revues jogging, vo2, running mag et j'en passe qui déconseillent ce type d'entrainement.

je le savais mais ne pouvait m'en empêcher.. :oops:

un peu à l'instar d'un drogué, pour se rapprocher du post sur "drogue et sport" (sur lequel je n'ai pas souhaité intervenir car un tantinet polémique à mon gout et ne voulant plus m'engager sur ce type de débat..)

Bref tout cela s'est terminé par des blessures à répétition mettant fin au cycle infernal.

Bref c'est la blessure qui me sortait du surentrainement même si cette période était très dure à vivre.

Lorsque je reprenais après une période d'arrêt plus ou moins longue mes résultats étaient bien meilleurs.

a croire que la blessure a été un signe donné par mon corps disant stop.

Dire que j'en suis sorti et que je ne recommencerai pas serait mentir. :shock:

MessagePublié: 22 Nov 2008, 10:44
par yeah
On pourrait rapprocher ce sujet du posts sur les blessures quand on voit à quelle extrémité sont prêts certain coureurs pour participer à une course malgré des blessures parfois graves dont un mauvais traitements peut les priver pour de bon du sport.

Re: LE SURENTRAINEMENT... ???

MessagePublié: 22 Nov 2008, 11:09
par Bambi
agnès94 a écrit:
Avez-vous ressenti les symptômes du surentraînement? Comment? Pourquoi? Comment vous en êtes-vous sortis?


sur les années j'ai constaté qu'il y a un signe précurseur qui trompe jamais : grande divergence entre la perception de l'effort et le cardio par exemple j'ai l'impression de courir au seuil tandis mon cardio m'indique je suis largement en dessous

ça arrive de temps à autre suite à un cocktail de surmenage (travail, manque de sommeil, voyages pro et entrainement...)

puisque je détecte le surentrainement à un stade super précoce il suffit de remplacer les deux séances de qualité par des footings simples voir un peu de vélo/piscine - généralement une semaine après la forme est revenu
dormir un peu plus aide aussi

Re: LE SURENTRAINEMENT... ???

MessagePublié: 22 Nov 2008, 11:50
par francois 91410
Bambi a écrit:
grande divergence entre la perception de l'effort et le cardio par exemple j'ai l'impression de courir au seuil tandis mon cardio m'indique je suis largement en dessous


Très intéressant Bambi :idea:
Peux-tu développer et illustrer davantage ; j'ai en cette fin de prépa marathon ces sensations, mais je mettais cela sur le compte d'une conséquence positive de mon programme d'entrainement : être capable de courir plus vite (avec sensation que le cardio monte) mais avec un cardio réellement plus bas...
Sinon, c'est vrai que les séances où "on a pas les jambes", où on se traine véritablement sont à négocier avec prudence ... y compris pour la séance suivante.
Perso je suis très attentif aux petites douleurs, notamment là où j'ai déjà eu qq pb chroniques (genou, cheville...).
Mais cela ne garantit pas un résultat à 100% !! L'envie de courir coûte que coûte l'emporte parfois.
C'est c** ... :oops:

MessagePublié: 22 Nov 2008, 12:19
par Sac d'os
Il faut savoir que le cardio peut être assimilé au compte tours d’une voiture mais il constitue aussi un bon indicateur de l’état de forme.

Dans une voiture, à vitesse égale et sur un même parcours, le compte tours indiquera en principe toujours le même nombre de tours minutes.

Mais en course à pied selon que l’on est au sommet de sa forme ou dans le creux de la vague les FC affichées seront différentes.

Plus on est fatigué et/ou en méforme et plus les FC affichées monteront et inversement d’où l’utilité de porter régulièrement un cardio afin de se jauger.

MessagePublié: 22 Nov 2008, 13:21
par Sac d'os
oups !

MessagePublié: 22 Nov 2008, 15:31
par Rag'
Je pense être passé par là durant le mois d'août. En pleine prépa trail où je "bourrinais" comme à mon habitude, j'ai constaté que ma FC min avait considérablement baissé. Je n'ai pas voulu croire que cela était dû au surentraînement et j'ai remis une couche durant les deux semaines suivantes. Résultat: complètemet HS pendant deux à trois semaines et le trail, je ne vous en parle même pas....

Rag'

MessagePublié: 22 Nov 2008, 15:36
par philtraverses
bonjour

Intéressant. Le surentrainement se manifeste chez moi exactement le contraire de bambi.
j'ai l'impression de courir en endurance alors que mon cardio m'indique que je suis au seuil. Bizarre bizarre

J'hésite entre changer les piles de mon cardio ou changer de corps. je crois que ca sera plus facile de changer les piles :arrow:

MessagePublié: 22 Nov 2008, 15:47
par philkikou
:arrow: bon sujet en effet
:twisted: :evil: :evil: :twisted:

Surentrainement peut-être pas pour moi , mais je pense que j'ai enchainé trop de courses en 2008.
Car, même si j'avais l'impression d'avoir récupéré, j'ai eu 2 fois (juillet, après entre autre drayes vercors et vanoise même plus court et cette fin de saison Sancy,Baronnies,..) des gros coups de pompes avec pas mal de "symptomes" décrits par l'Arbalète.
Difficile de savoir "raison gardée" en voyant tous ces C.R, ces Kivaous, ces coureurs qui enchainent UTMB, Diagonale, ...toutes ces courses tentantes .. :!: :wink: :!: ..

MessagePublié: 22 Nov 2008, 19:13
par Bambi
l'arbalete a écrit:bonjour

Intéressant. Le surentrainement se manifeste chez moi exactement le contraire de bambi.
j'ai l'impression de courir en endurance alors que mon cardio m'indique que je suis au seuil. Bizarre bizarre

J'hésite entre changer les piles de mon cardio ou changer de corps. je crois que ca sera plus facile de changer les piles :arrow:


oui, nous sommes tous différents, c'est pourquoi l'expérience est tellement importante

Re: LE SURENTRAINEMENT... ???

MessagePublié: 22 Nov 2008, 19:26
par Bambi
francois 91410 a écrit:
Bambi a écrit:
grande divergence entre la perception de l'effort et le cardio par exemple j'ai l'impression de courir au seuil tandis mon cardio m'indique je suis largement en dessous


Très intéressant Bambi :idea:
Peux-tu développer et illustrer davantage ; j'ai en


petit example du weekend avant Noel 2007 : une séance de 2x15min de seuil au programme
après l'échauffement et étirements je me lance à l'allure seuil, au bout de 5-10minutes tout m'indique que je suis au seuil - sensas dans les jambes, essoufflement etc sauf que le cardio me dit - t'es pas là, donc j'accélère (au niveau sensas ça devient désagreable) par contre le cardio bouge à peine (là on est déjà à là 12/14ème minute)
je trottine un peu et retente le 2ème 15min, rebolote, j'arrête alors au bout de dix et rentre en trottinant...

attention : c'est très différent des variations de vitesse par rapport à un niveau de cardio/effort donné - par exemple le vendredi soir je met en moyenne environ 3 à 4 sec de plus pour mes séries de 1000m tout simplement en conséquence de la fatigue emmagasinée pendant la longue semaine, rien à voir avec du surentrainement

en surentrainement mon corps n'arrive plus à fournir l'effort, le vendredi soir mon corps fourni l'effort mais va un peu moins vite

MessagePublié: 22 Nov 2008, 21:02
par francois 91410
Merci pour ces précisions.
Tu as raison de dire que les expériences de chacun sont importantes, car nous sommes tous différents. Par contre il faut toujours savoir "s'écouter".
François

MessagePublié: 22 Nov 2008, 21:44
par philtraverses
francois 91410 a écrit:il faut toujours savoir "s'écouter".
François


En effet. Tout est la. Il y en a certain à qui leur propre expérience ne servira jamais.

Pour ma part ça fait plus 30 ans que je cours, et sans prétention je connais donc bien tous les signes du surentrainement.

Lorsque tous les signes du surentrainement sont là, que je connais bien, qui me disent qu'il faut ralentir, s'arrêter, changer de rythme, pourquoi est ce que je n'écoute pas.

comme dirait belavoine "la vie ne m'apprend rien"

:twisted:

MessagePublié: 22 Nov 2008, 23:13
par titi de paris
salut les web joggers

moi je pense que le meilleur signe du surentrainement, c'est ton corps qui te le donne :

douleurs, pas envie de se lever pour courir, fatigue régulière dans la journée, ...

le plus important c'est d'être aux ordres de son corps.Si on ne l'est pas, alors on va se mettre en situation de surentrainement. C'est la frontière entre un entrainement intensif et le surentrainement ( vous comprenez la subtilité ?)

Cette frontière est parfois très minime. On peut alors passer soit du côté de la performance, soit du coté de la blessure ou de performances mauvaises.
Le surentrainement pourrait se définir comme étant une situation physique qui est dépassée par une atteinte morale nuisant aux performances.
les phases physiques sont : repos, entrainement doux, entrainement dur, entrainement intensif et surentrainement

les phases morales sont : tranquilité, sérénité, euphorie, mal être, dépression.

Bon je vous laisse. Je viens de surentrainer le neurone qui me restait

bye
:wink:

MessagePublié: 23 Nov 2008, 11:04
par la panthère
j'ai déjà pour ma part observé la "spirale infernale"....
fatigue et mauvaises sensations à l'entraînement :arrow: moral en baisse, du type: "j'avance pas...." :arrow: j'en remets une couche :"footings pour secréter ces fameuses endomorphines",
alors que l'idéal serait de faire un break, ou de faire un peu de vélo ou autre.....mais le jour où on sera raisonnable, hein..... :wink:

MessagePublié: 23 Nov 2008, 11:27
par vraichonchon14
Heureusementla plupart des kikous ont une grosse capacité à rebondir
quant a SOUS entrainement si çà vous console,c'est encore pire!!je sais de quoi je parle(pour une fois :D )

MessagePublié: 23 Nov 2008, 15:41
par Sac d'os
titi de paris a écrit:moi je pense que le meilleur signe du surentrainement, c'est ton corps qui te le donne :...pas envie de se lever pour courir...:wink:


C’est vrai que l’envie est aussi un élément important dont il faudrait tenir compte.

L’envie est aussi un signal envoyé par le cerveau et/ou par le corps.

En plus de la sensation de fatigue, et tout et tout, si on n’a pas envie d’aller courir, il ne faut surtout pas se forcer.

Ce serait contre nature et on aurait à le payer d’une façon ou d’une autre.

MessagePublié: 23 Nov 2008, 16:21
par philtraverses
Il est certain à mon avis que le surentrainement, donc le trop plein, est étranger à toute notion de plaisir.

Dans ces phases là je partais courir en me forçant, sans aucun plaisir ni aucun envie.

quand je sortais enfin du surentrainement, souvent après une blessure, je retrouvais enfin le vrai plaisir de courir, l'envie.

Je me demande aussi, comme certains ici, qui du corps ou du cerveau commande et est à l'origine du surentrainement. :?:

Saturation du corps, saturation de l'esprit,:?: je pense qu'il y a sans doute des deux.

Le corps est fatigué et le cerveau ne trouve pas les ressources ou les hormones (dopamine, neurotransmetteurs)pour le soutenir.
L'esprit est fatigué, soucis, déprime, et le corps n'a pas la force de le soutenir (toxines radicaux libres...

Un peu abstrait tout ca :roll:

Les neurobiologistes, discipline que j'ai failli embrasser en son temps, je n'étais pas assez bon en fac, ont de quoi étudier.
:?:

MessagePublié: 23 Nov 2008, 17:27
par raphd57
Je me suis déjà retrouvé plusieurs fois en surentrainement malgré ma jeune expérience,ça a commencé dès le début car je m'étais lancé le pari d'etre capable de courir un semi qui avait lieu 4 semaines plus tard alors que j'étais hors de forme,j'avais les jambes comme des poteaux, la fréquence cardiaque plus haute et je n'arrivais pas maintenir une allure haute.Mais la semaine d'avant le semi j ai fait que 2 footing à moins de 70% et la semaine d'après 3 petits footing à moins de 70% aussi.(j'ai du etre raisonable car c'était le début et que je devais avoir une infime dépendance)
Après ça je me suis tenu à carreau en respectant à peu près la physiologie de la course et arrivé en été je me suis inscrit dans un club et je me suis enflammé à bruler les règles de conduite jusqu'à me blesser,résultat 4 semaines d'arret + 4 semaines pour reprendre un entrainement normal,la je suis à 6 semaines depuis la blessure et je suis encore loin du compte,mais j'en tire une bonne leçon et beaucoup de plaisir.
Pour conclure j'ai l'impression que la dépendance nous pousse à bruler les règles meme si on les connait à peu prés.

MessagePublié: 23 Nov 2008, 19:09
par yeah
Dans le dernier Endurance, ceux qui ont lu l'article sur l'entrainement croisé ont pu remarqué les doutes de l'auteur sur les possibilités d'enchainer des courses de + de 5 heures une fois par mois tout en se reposant et en suivant un plan d'entrainement normal. Il précise qu'un marathonien pro ne court que 2 marathons par an.
Il semblerait qu'un coureur ou trailer se fixant plus de 2 objectifs majeurs par an s'expose facilement à une surcharge de travail trop importante.

Donc, paradoxalement, dans le domaine de l'endurance, la modération est de rigueur pour pouvoir durer.

6 mois après avoir débuté la CAP par des trails court (> 25 km): syndrome rotulien. le temps de préciser le problème après de multiple RDV chez des kiné et des médecin il s'est passé 5 mois sans CAP pour moi.
Pendant ce temps en naviguant sur le net, j'ai réalisé que la plupart des coureurs sur-estiment la capacité de récupération du corps humains.
Je reprends juste la CAP avec la volonté d'introduire une réelle progressivité dans mes objectifs de compétition et dans mon entrainement.

Conclusion: j'ai appris à ne plus etre un bourrin!

MessagePublié: 23 Nov 2008, 19:18
par raphd57
yeah a écrit:Dans le dernier Endurance, ceux qui ont lu l'article sur l'entrainement croisé ont pu remarqué les doutes de l'auteur sur les possibilités d'enchainer des courses de + de 5 heures une fois par mois tout en se reposant et en suivant un plan d'entrainement normal. Il précise qu'un marathonien pro ne court que 2 marathons par an.
Il semblerait qu'un coureur ou trailer se fixant plus de 2 objectifs majeurs par an s'expose facilement à une surcharge de travail trop importante.

Donc, paradoxalement, dans le domaine de l'endurance, la modération est de rigueur pour pouvoir durer.

6 mois après avoir débuté la CAP par des trails court (> 25 km): syndrome rotulien. le temps de préciser le problème après de multiple RDV chez des kiné et des médecin il s'est passé 5 mois sans CAP pour moi.
Pendant ce temps en naviguant sur le net, j'ai réalisé que la plupart des coureurs sur-estiment la capacité de récupération du corps humains.
Je reprends juste la CAP avec la volonté d'introduire une réelle progressivité dans mes objectifs de compétition et dans mon entrainement.

Conclusion: j'ai appris à ne plus etre un bourrin!

C'est le problème d'énormément de coureurs et pourtant une grande partie est au courant des règles physiologique,mais la dépendance a l'air forte que tout,j'en ai vu aligner 3 courses voir plus les 40jours suivant un marathon,un autre faire 2 100 km dans l'année +2 semis + 3 trails de + de 30 km.

MessagePublié: 23 Nov 2008, 19:30
par yeah
C'est vrai qu'en France on compte pas mal d'épreuve d'endurance séduisantes.
C'est dur de se modérer, et quelque part cela demande une auto-discipline aussi importante que l'entrainement.

La plupart des posts parlent de signes physiques du surentrainement. La question que je me pose, c'est quand ces signes apparaissent, n'est-il pas déjà trop tard?

Il me semble que la plupart des membres de ce forum sont amateur et à ce titre bénéficie rarement d'un suivi médical adapté, dans ce cas, n'est ce pas présomptueux de s'imposer des contraintes que pas mal de pro refuserait?

MessagePublié: 23 Nov 2008, 20:11
par Sac d'os
Je crois qu’il serait vain de tirer des règles générales sur la charge d’entraînement, sur la charge du programme de course, etc.

Il y en a qui sont capables d’enchaîner les entraînements et les compétitions et d’autres qui en sont incapables.

La règle, c’est que chaque coureur est un cas particulier.

Chacun devrait s’efforcer de s’écouter pour faire en sorte que le corps et la tête soient en parfaite harmonie par une pratique adéquate de la CAP en termes de fréquence, d’intensité et de récupération.

S’il n’y a pas harmonie entre la tête et le corps, il y aura fatalement un déséquilibre et un point de rupture.

Nous ne sommes pas des machines. Il y aura toujours des hauts et des bas qu’il faudrait savoir relativiser en considérant ni les hauts ni les bas mais leur évolution globale dans le temps, l’objectif premier étant de garder l’envie et le plaisir en relativisant et de durer sans se cramer comme un feu de paille.

MessagePublié: 23 Nov 2008, 20:52
par Nono_d
Salut tout le monde.

Je confirme pour ce qui me concerne le type de sensations de Bambi: tu penses avancer mais ton cardio ne monte pas. Ca peut me faire ça effectivement dans des périodes de fort travail, de stress ou autre réjouissance du même style.

autre manifestation, cette année, en fin de prépa marathon avec un état de fatigue physique certain (2 prépa dans l'année, ça fait beaucoup après seulement 3 ans de CAP... en tout cas pour moi! Donc, difficultés à terminer les entrainements, jambes lourdes certaines phases d'échauffement + douleur derrière la cuisse plus due à la fatigue musculaire qu'autre chose je pense.

Du coup, on se dit, il faut en faire moins... mais quand on est parti, pas facile de s'arrêter voire de tempérer les allures (habitude du défilement, des sensations dans les muscles, bref, impression de se trainer alors qu'il le faudrait un peu de temps en temps pour récupérer...

MessagePublié: 23 Nov 2008, 22:05
par raphd57
l'arbalete a écrit:bonsoir

le surentrainement je connais malheureusement:

cocktail stress au travail , soucis familiaux, entrainements trop rapides et trop longs ont entrainé chez moi tous les signes du surentrainement de 2006 à 2008 à savoir :

irritabilité : je ne supportais plus personne m'énervais pour un rien surtout au travail ce qui a failli me valoir des ennuis

Troubles de l'humeur avec des changements fréquents plusieurs fois par jour allant de la tristesse à l'euphorie, sans qu'on puisse parler de cyclothymie pour laquelle les cycles sont plus longs

insomnies

augmentation de la fréquence cardiaque au repos

baisse de la tolérance à l'effort se manifestant au test de ruffier dickson

baisse des performances malgré l'augmentation de l'entrainement avec jambes lourdes etc

Plus mes performances baissaient plus je m'acharnais à reproduire le mauvais entrainement toujours plus rapide et long, comme beaucoup ici je crois. Pourtant je m'achetais toutes les revues jogging, vo2, running mag et j'en passe qui déconseillent ce type d'entrainement.

je le savais mais ne pouvait m'en empêcher.. :oops:

un peu à l'instar d'un drogué, pour se rapprocher du post sur "drogue et sport" (sur lequel je n'ai pas souhaité intervenir car un tantinet polémique à mon gout et ne voulant plus m'engager sur ce type de débat..)

Bref tout cela s'est terminé par des blessures à répétition mettant fin au cycle infernal.

Bref c'est la blessure qui me sortait du surentrainement même si cette période était très dure à vivre.

Lorsque je reprenais après une période d'arrêt plus ou moins longue mes résultats étaient bien meilleurs.

a croire que la blessure a été un signe donné par mon corps disant stop.

Dire que j'en suis sorti et que je ne recommencerai pas serait mentir. :shock:

Est ce qu'il n'y avait pas une légère dépression déjà à la base!
Car etre insomniaque irritant,irrité ça n'est pas vraiment un signe de surentrainement rencontré,par contre l'émotivité à presque pleurer sans véritables explications est un cas que j'ai souvent constaté chez les coureurs.Pour ma part en ce moment je traverse une petite dépression et j'espère que je ne retomberai pas dans l'eccés en voulant trop décompresser.

MessagePublié: 24 Nov 2008, 11:02
par Eric Kikour Roux
yeah a écrit:Dans le dernier Endurance, ceux qui ont lu l'article sur l'entrainement croisé ont pu remarqué les doutes de l'auteur sur les possibilités d'enchainer des courses de + de 5 heures une fois par mois tout en se reposant et en suivant un plan d'entrainement normal. Il précise qu'un marathonien pro ne court que 2 marathons par an.
Il semblerait qu'un coureur ou trailer se fixant plus de 2 objectifs majeurs par an s'expose facilement à une surcharge de travail trop importante.


Tout dépend de l'objectif :!:
Tu peux ne fixer qu'un seul objectif dans l'année, s'il s'agit de l'UTMB, je pense que ta préparation se fera sur l'année entière et que, forcément tu devras reproduire plusieurs fois l'effort exigé par un marathon :!:

Comme beaucoup, je me pose la question du surentraînement ... Pour cette année 2009, j'envisage justement l'UTMB avec les Citadelles et d'autres trails en tant que préparation, ainsi que mes retours d'expériences, et c'est là que le bats blesse: par comparaison de mes préparations des Templiers par exemple (en 8 semaines), j'ai parcouru:
- en 2006, 554 kms avec D+ 10710 m en 37 séances
- en 2007, 351 kms avec D+ 7150 m en 25 séances (blessure en 4ème semaine)
- en 2008, 537 kms avec D+ 15900 m en 36 séances
Résultats: 216ème, puis 686ème et enfin 546ème,
Aussi, en écartant 2007, ma conclusion est d'en faire un peu moins pour arriver plus fort, puisque ma préparation 2006 était plus petite, mais est-ce véritablement la bonne réponse? Etais-je en surentraînement en cette fin de 2008? Ou ai-je seulement atteint les bases où l'entraînement va devenir vraiment profitable :?:
Je n'ai jamais vraiment vécu de blessures qu'accidentelles (entorses), me sens certes un peu irritable à chaque plan, tout comme je perds un peu sommeil à chaque fois, mais ne serait-ce pas juste la conséquence passagère de l'adaptation du corps à une augmentation de travail :?:
Je ne pense pas avoir les réponses, ni que les magazines me les donneront, mais comme je veux me donner la capacité de boucler le grand tour, quitte à goûter au surentraînement, je risque bien d'en faire plus, tout en écoutant mon corps au travers de ses premières manifestations, c'est-à-dire en sachant parfois déconnecter l'esprit, celui qui toujours me dit d'aller courir pour respecter le plan alors que l'envie n'y est pas.
Ensuite, cela me fera une expérience supplémentaire, bonne ou mauvaise et le retour me permettra peut-être d'en tirer les leçons: surentraînement ou pas? A coup sûr, vous en profiterez :wink: :wink: :wink:

MessagePublié: 24 Nov 2008, 15:40
par mirko
titi de paris a écrit:les phases morales sont : tranquilité, sérénité, euphorie, mal être, dépression.


j'ai l'impression que j'en sors tout juste après une première semaine d'euphorie pendant les 15 jours de repos "obligatoires" post-marathon

vivement ce soir la reprise ! :)

MessagePublié: 24 Nov 2008, 16:05
par raphd57
mirko a écrit:
titi de paris a écrit:les phases morales sont : tranquilité, sérénité, euphorie, mal être, dépression.


j'ai l'impression que j'en sors tout juste après une première semaine d'euphorie pendant les 15 jours de repos "obligatoires" post-marathon

vivement ce soir la reprise ! :)

Bein tu sais qu'il y a énormément de coureurs qui ne respectent pas ses 2 semaines,chez toi apparemment la raison l'emporte lol

MessagePublié: 24 Nov 2008, 16:13
par Mamanpat
Je suis entièrement d'accord avec le fait que seule l'expérience peut nous aider à trouver les signes annonciateurs.

Je touche du bois, maintenant je connais tellement bien mon corps que je sais quand il a besoin d'un break.
Le surentrainement, ça m'est arrivé une seule fois, il y a 15 ans, encore dans mes belles années "aviron à fond les ballons".
Je ne l'ai pas vu venir jusqu'au jour de cette compétition, où en plein milieu du parcours je n'ai pas pu faire autrement que de m'arrêter de ramer et de pleurer ! (les 2 choses qui me ressemblent le moins : m'arrêter et pleurer !!! :D )

J'étais tellement affolée parce qui m'arrivait que j'ai filer chez le médecin pensant avoir contracté une grave maladie !!!

Et après avoir décrit mon rythme de vie et d'entrainement j'ai eu droit à un terrible
"vous n'avez pas l'impression d'en faire un peu trop ?"
15 jours de repos forcé plus tard tout rentrait dans l'ordre !

Quand la motivation et la volonté sont si fortes, on oublie parfois de prendre en compte l'avis de son corps !
Maintenant c'est simple en trail, mes jambes me crient dessus un truc du genre "TU NOUS FAIS CH... AVEC TES SORTIES !" et je les laisse un peu tranquilles !....


Pat_un_gros_passé_de_maso_faut_dire...

MessagePublié: 24 Nov 2008, 18:49
par millénium
un tout petit grain de sel sur un sujet ....sur lequel nous avons déjà échangé avec agnès ...

La notion qui manque dans le raisonnement c'est....Comment vous faites votre course...
On est pas fatigué de la même façon en courant un marathon en 5H (potentiel 3H30) qu'en le courant à fond de ses possibilités....
On est pas fatigué pareil lorque l'on prépare la diagonale avec des trails même longs mais abordés "en en gardant" ou si l'on donne "tout"....
Comme bien dit par sac d'os , chacun est différent et doit apprendre à se connaitre....
Enfin , des "soucis" personnels peuvent influer surles effets d'un entrainement que l'on aurait supporté habituellement...
8)
Mais , vu mon niveau , je suis plutôt "archi-sous-entrainé" :wink:

MessagePublié: 24 Nov 2008, 20:04
par philtraverses
bonsoir

Pardonnez moi de revenir sur le sujet pour essayer d'être compris.

Chez moi ce n'est pas seulement la cap qui a entrainé le surentrainement.C'est la multitude des sollicitations: boulot famille plus sport et certainement le boulot dans une proportion plus importante.

Allez préparer un marathon en 3 h quand vous travaillez 10 h par jour, que vous avez des responsabilités et devez résoudre les problèmes des autres, (pour info je suis juge)vous montrer disponible dans le travail, agréable etc, allez préparer un marathon en trois heures quand vous avez un ado difficile etc .

Faut il renoncer pour autant à tout objectif de "perf" parce qu'on a tout ca à gérer.

Perrsonnellement je n'ai pas pu me résoudre à faire ce "sacrifice", bien que me connaissant parfaitement, il serait difficile de dire le contraire, puisque courant depuis plus de 30 ans, comme je l'ai dit plus haut et sachant pertinement que j'allais droit dans le mur.

Si la course à pied est une passion, alors la raison ,la connaissance que l'on a de soi n'ont rien à y voir, selon l'adage "le coeur a ses raisons que la raison n'a pas". Ou alors il faudrait parlezr de passion raisonnée et on tombe alors dans le paradoxe total.

Je pense de toute facon profondément, et la c'est mon expérience notamment professionnelle qui parle, que les comportements humains d'une manière générale sont irrationnels (et particulièrement dans le sport ).

Mais encore une fois cette conclusion n'engage que moi et je n'interviendrai plus sur ce sujet.

A +

MessagePublié: 24 Nov 2008, 21:47
par Sac d'os
l'arbalete a écrit:"le coeur a ses raisons que la raison n'a pas".


On pourrait dire aussi "le corps a ses raisons que la raison ignore" (lol).

MessagePublié: 24 Nov 2008, 21:55
par Jaguar blanc
Sac d'os a écrit:
l'arbalete a écrit:"le coeur a ses raisons que la raison n'a pas".


On pourrait dire aussi "le corps a ses raisons que la raison ignore" (lol).


Le coeur fait sablier avec le cerveau...

Je crois au juste milieu entre passion et raison, sans forcément de paradoxe, juste une question de dosage. Mais ce n'est qu'un avis très personnel.

MessagePublié: 24 Nov 2008, 22:19
par Galaté57
l'arbalete a écrit:
francois 91410 a écrit:il faut toujours savoir "s'écouter".
François


En effet. Tout est la. Il y en a certain à qui leur propre expérience ne servira jamais.

Pour ma part ça fait plus 30 ans que je cours, et sans prétention je connais donc bien tous les signes du surentrainement.

Lorsque tous les signes du surentrainement sont là, que je connais bien, qui me disent qu'il faut ralentir, s'arrêter, changer de rythme, pourquoi est ce que je n'écoute pas.

comme dirait belavoine "la vie ne m'apprend rien"

:twisted:


Je plussois et me reconnais tout à fait là.
Je suis actuellement dans cette période, mon corps me dit stop mais ma tête en veut encore.
Difficile alchimie que de contenter l'un et l'autre.
Commencer depuis hier à ne faire des sorties qu'avec cardio pour réellement me calmer.

MessagePublié: 26 Nov 2008, 20:55
par ayrton
Tout comme Bambi, j'ai la même sensation quand je suis au seuil, je coure à peu près à l'allure normale, mais mon cardio
est nettement en-dessous environ 10 puls et je suis dans l'incapacité totale d'accélérer, je me sens comme bridé.
Il est alors temps de prendre du repos, et ça revient assez vite.
A l'opposé quand je suis frais, j'ai une sensation de légéreté dans les jambes et le cardio qui monte facilement sans avoir la sensation d'effort.
En fait, j'ai l'impression que ça correspond à une réponse cardiaque plus rapide, plus en corrélation avec l'effort.

MessagePublié: 28 Déc 2008, 20:11
par Sac d'os
Fatigue - surentraînement
Tout sportif doit savoir dépister un état de fatigue sous peine de voir diminuer ses performances.
Il existe de nombreuses causes à ces états de fatigue. La plupart des maladies "aiguës" (grippe, rhume, hépatite...) entraînent une fatigue, il faut se reposer et attendre de se sentir en forme avant de reprendre. Un surmenage, un manque de sommeil peuvent aussi entraîner une fatigue. Il existe une cause moins méconnue qui est le surentraînement : la charge de travail imposée à l'organisme est trop lourde et le corps se fatigue ce qui entraîne une diminution de la performance. Le sportif pensant qu'il ne s'entraîne pas assez augmente encore l'entraînement et aggrave la fatigue et ainsi de suite. Il faut dans ce cas non pas augmenter l'entraînement mais le diminuer jusqu'à disparition de la fatigue.
Le meilleur signe pour reconnaître cet état de fatigue est de prendre son pouls de repos. Un pouls de repos qui s'accélère (passant par exemple de 50 à 60) signe une fatigue. Il existe d'autres signes pouvant faire suspecter une fatigue : mauvais sommeil, baisse de l'appétit, difficulté à récupérer après un effort.

Source : http://www.nantes-mpr.com/autres_rubriques/sportif.htm

MessagePublié: 29 Déc 2008, 00:38
par runny
je retrouve dans vos témoignages tout ou partie de ma plus inquiétante expérience en cap: un surentrainement lié à un exces de sport(prépa marathon en voulant trop en faire) et parallelement une activité physique intense (travaux de maçonnerie difficiles...). symptomes:pbs de sommeil ( transpiration, insomnies), fatigue chronique, jambes lourdes et mauvaises sensations en cap, avec bcp moins de plaisir que d'hab. Il m'a fallu 3 mois pour vraiment retrouver la forme, grace à un vrai break aux vacances estivales...je commençais à sérieusement m'inquieter !

MessagePublié: 01 Jan 2009, 18:34
par Galaté57
Voilà 1 mois que je me suis "calmé" et franchement je commence à sentir les effets !!!!
Maintenant j'arrive de nouveau à faire des sorties de 2h avec un FC basse et sans fatigue.

Encore merci aux differents témoignages et conseils trouvés sur ce forum.

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