par Sac d'os » 09 Fév 2009, 11:53
J’avais déjà lu et/ou parcouru le bouquin de Bruno Heubi qui traite des questions VMA, EMA, Indice d’endurance, etc. en pensant connaître déjà toutes ces données mais sans véritablement les avoir toutes assimilées et reliées.
En fait, c’est un bouquin sur lequel il faudrait revenir plusieurs fois pour s’apercevoir qu’il recèle une mine d’informations concrètes, issues de l’expérience acquise et que bon nombre de questions y sont déjà traitées.
Voici quelques extraits résumés du livre :
L’amélioration de la performance passe par 3 pôles d’entraînement complémentaires et donc indissociables :
- un développement de la puissance aérobie par un entraînement de la VMA ;
- un développement de l’endurance aérobie (EMA) pour améliorer sa capacité à soutenir un certain pourcentage de la VMA durant un certain temps ;
- un développement de l’efficacité gestuelle par un entraînement à vitesse de compétition (vitesse spécifique VS).
Le bouquin indique, à titre d’exemple, qu’un marathon pourrait être couru à une vitesse spécifique de 80% de la VMA. Mais ce % varie en fait selon la durée de l’effort. Un coureur qui va courir en 4h ne devra pas courir au même % de VMA qu’un coureur qui va le courir en 2h30.
Le bouquin donne des exemples d’entraînement permettant de travailler distinctement ces 3 pôles (page 55) :
- travail de la VMA entre 90% et 105 % de la VMA (par exemple en faisant des 30/30 ou des 45/30 ou des 60/45) ;
- travail de l’EMA entre 80% et 90% de la VMA (par exemple en faisant des 3x20’ ou des 3 x 15’ ou des 6 x 5’) ;
- travail de la vitesse spécifique de course (par exemple en faisant des 3 x 20’ à allure marathon etc.).
Si le coureur parvient à améliorer sa VMA, il augmentera sa Vitesse Spécifique de course exprimée en % de VMA.
Pour améliorer ses performance sur marathon, il ne faut pas améliorer seulement sa VMA mais aussi améliorer son EMA, c'est-à-dire sa capacité à tenir un certain % de VMA sur la durée de l’effort envisagé, en l’occurrence un marathon.
Le coureur endurant est celui qui est capable d’atteindre les plus hauts % de sa VMA sur une distance ou un temps donné.
Le bouquin permet de calculer son indice d’endurance (IE) afin de déterminer et de planifier les séances d’entraînement en EMA dont la durée va dépendre de l’indice d’endurance de chacun.
Plus l’indice d’endurance est bas et plus les séances de travail en EMA seront longues.
Perso, l’IE calculé en fonction de ma VMA et de mon dernier chrono sur 10km donne un coefficient de -5,6 (page 72).
Pour cet IE de -5,6, la durée des séances d’entraînement en EMA sera de 93’ pour un travail à 80% de la VMA et de 49’ pour un travail à 85% de la VMA (page 73).
Ces séances de 93’ et de 49’ peuvent être réalisées en continu ou réparties sur plusieurs fractions (par exemple en faisant plusieurs fractions de 20’ ou de 3000m ou de 4000m ou de 5000m, etc. page 73).
Kikour avant que le temps ne le rattrape