Kikourou.net

On parle qu'un ultra ce réalise avec 40% du mental (l'envie - la gagne ...). Je vois par là la préparation du sac et son ravitaillement, tout prévoir au cas ou. Mais je suppose que cela ne fait pas tout de c'est fameux 40%.
Aves vous une méthode de préparation? Yoga, sophrologie, visualisation du parcours comme les descendeurs en ski? Bref j'aimerai connaitre vos idées la dessus.

Pour moi tout est dans la concentration, si je reste concentré sur ma course, ma foulée, mes temps de passage etc mes perfs sont bien meilleures et je fini dans la bonne humeur. Dès que je commence à perdre ce focus tout part en vrille et je perds le contrôle de ma performance.

Le mental joue dans tous les types de sport, ma définition si on peut appeler cela comme ça c'est avoir la "GNACK" et tu l'as ou pas, par expérience des athlétes à potentiel égal et préparation identique c'est ce qui fait la différence à l'arrivée. La dessus la sophrologie etc... peuvent améliorer les performances.

KIKIWI a écrit:On parle qu'un ultra ce réalise avec 40% du mental (l'envie - la gagne ...). Je vois par là la préparation du sac et son ravitaillement, tout prévoir au cas ou. Mais je suppose que cela ne fait pas tout de c'est fameux 40%.
Aves vous une méthode de préparation? Yoga, sophrologie, visualisation du parcours comme les descendeurs en ski? Bref j'aimerai connaitre vos idées la dessus.

Je pense que mentalement il est toujours important de savoir pourquoi on prend le départ. On doit à chaque instant de doute pouvoir répondre à cette question si l'on veut pourvoir continuer...

Puis, pour moi la visualisation du parcours a été un des points clé de mon utmb. j'ai visionné plusieurs fois la vidéo, je connaissais le profil de la course étape par étape avec mes temps de passages prévus... A chaque étape je redemandais à béné et lolo de me confirmer le tout. Cela m'a beauccoup aidé de voir la course comme un somme de petites étapes que je visualisais dans ma tete. mentalement tu es plus fort car chaque étape finie est une victoire en soi. Surtout que je retrouvais les filles à chaque foi!

On avait également reconnu les 50 premiers kils et les 15 derniers, mentalement ça aide beaucoup!

Enfin, une des trucs qui m'a également beaucoup servi c'est de m'imaginer franchir la ligne d'arrivée. Cela peut paraitre présompteux, mais cela aide vraiment...

voili voilou

agnès94 a écrit:
Enfin, une des trucs qui m'a également beaucoup servi c'est de m'imaginer franchir la ligne d'arrivée. Cela peut paraitre présompteux, mais cela aide vraiment...

pareil, par contre je "visualise" plutot le moment de bienetre apres avoir franchi la ligne, le premier verre d'eau, pouvoir enlever les chaussures, la petite douche etc

Bambi a écrit:Pour moi tout est dans la concentration, si je reste concentré sur ma course, ma foulée, mes temps de passage etc mes perfs sont bien meilleures et je fini dans la bonne humeur. Dès que je commence à perdre ce focus tout part en vrille et je perds le contrôle de ma performance.

La concentration = le mental.
Donc si je comprends bien pour certain il n'y a pas de mental a préparé c'est dans les génes "tant veux ou tu en veux pas pour y arriver" et pour une seulement il serait important de préparer le parcour mentalement de savoir où cela va faire mal afin d'y etre préparé.
Moi je serais plus du 2° avis, même avec le désir d'y arriver il faut un miminum de préparation mental. De concentration.
mais personne fait des scéance de concentration mental avant?
Le fil rouge de me voir franchir la ligne je suis d'accord mais je pense que cela n'est pas suffisant non plus.
A votre avis cela représente combien de pourcentage dans votre préparation ou dans votre réussite. Arrive ton à 40%?

hmm, j'aurais tendance à dire que je prepare ma concentration : chaque fois que je fais des fractionnés ou de l'allure je me mets dans le meme état de concentration : je fais tres attendtion à ma technique, à rester relax malgré l'effort, à bien respirer, bien lever la tete et voir où je vais, je controle aussi regulierement ma vitesse - dans une course je ne fais que reproduire cet état
et ça s'ameliore avec l'experience et l'age


je dois ajouter que j'ai un mental plus aggressif sur une distance courte cross/10km que sur un semi/trail

salut
pour moi + le trail est long + le mental prend de l'importance car au bout de dizaines d'heures d'effort, on a tous des douleurs, de la lassitude, une fatigue générale et c'est là que la tête prend le relais et guide littéralement le corps.
Quand j'ai un gros coup de bambou sur un ultra, j'utilise ma tête pour "m'évader", penser à autre chose et cela m'aide à surmonter le creux, c'est mon joker !
Et je cours complètement au feeling : pas de temps de passage, pas de plan de course, seulement le bonheur et la liberté de courir dans la montagne, c'est comme ça que je "travaille" mon mental !...

L'entrainement n'est-il pas un moyen de se forger un mental ?

Suivre un programme, organiser son agenda, affronter les intemperies, surmonter la fatigue, les blessures... Tout cela compte !

grandware a écrit:L'entrainement n'est-il pas un moyen de se forger un mental ?

Suivre un programme, organiser son agenda, affronter les intemperies, surmonter la fatigue, les blessures... Tout cela compte !

Wouaip j'aurais répondu la même chose...
Se bouger le C.. pour aller courir tout seul sous la flotte ca forge le mental.
(Oups moi qui ait du mal a sortir qd il pleut...)

Oly_qui_va_avoir_besoin_de_mental_fin_juin

Bambi a écrit:Pour moi tout est dans la concentration, si je reste concentré sur ma course, ma foulée, mes temps de passage etc mes perfs sont bien meilleures et je fini dans la bonne humeur. Dès que je commence à perdre ce focus tout part en vrille et je perds le contrôle de ma performance.

oui d'accord sur le fond .... mais sur un ultra de 18 heures de courses ce n'est pas facile.......
a+
pierre

agnès94 a écrit:

KIKIWI a écrit:On parle qu'un ultra ce réalise avec 40% du mental

Enfin, une des trucs qui m'a également beaucoup servi c'est de m'imaginer franchir la ligne d'arrivée. Cela peut paraitre présompteux, mais cela aide vraiment...

voili voilou[/color]

je confirme que la pensée du passage de la ligne est un bonheur....
a+
pierre

je suis d accord avec olycos ,c'est d'ailleurs ce que je viens de faire(hum la pluie et le vent!!) , l'envie reste le maitre mot avec la volonté de se dépasser

sarajevo a écrit:

Bambi a écrit:Pour moi tout est dans la concentration, si je reste concentré sur ma course, ma foulée, mes temps de passage etc mes perfs sont bien meilleures et je fini dans la bonne humeur. Dès que je commence à perdre ce focus tout part en vrille et je perds le contrôle de ma performance.

oui d'accord sur le fond .... mais sur un ultra de 18 heures de courses ce n'est pas facile.......
a+
pierre

oui effectivement, je parlais du court, Marathon max

mea culpa

grandware a écrit:L'entrainement n'est-il pas un moyen de se forger un mental ?

Suivre un programme, organiser son agenda, affronter les intemperies, surmonter la fatigue, les blessures... Tout cela compte !

Seul livre que je trouve interresant c'est le guide pratique du trail (VO2 Run in live). c'est de là que je tire les fameux 40% du mental.
Pour l'instant on parle plus des 40% du physique du à l'entrainement, puis reste 20% des paramétres extérieur (météo, organisation ...).
Je constate que pour la majorité c'est durant la course que vous forgé le mental (vision de l'arrivé).
Rare ce qui on dit préparé, reconnaitre le parcour. Je ne pense pas, ou alors je n'ai rien compris, qu'on ce lance pas sur l'utmb, la diagonal, le manikou ... sans avoir avant dans sa tête visualisé le tracé, mise à l'épreuve sa tête de la chaleur et comment faire pour passer outre. Non personne ne parle d'une préparation mental, donc je suppose que soit tu a envie soit non. Mais alors les echecs en général cela vient d'ou?

Salut les kikous

Pour moi le mental est primordial surtout en ultra
J'ai fait l'expérience à la saintélyon 2007 où j'avais estimé mon temps à qqs secondes près.
Pendant la semaine précédente, je me suis représenté les sections qui seront les plus difficiles comme les plus faciles.
Pendant la course je ne pensais qu'aux 5 à 10 km suivants sans m'emflammer bien sûr.
A partir de St genoux j'ai eu des crampes mais le mental a tenu malgré une certaine solitude.
Et comme dit précédemment, savoir pourquoi on court on se trouve là est nécessaire.

KIKIWI a écrit:

grandware a écrit:L'entrainement n'est-il pas un moyen de se forger un mental ?

Suivre un programme, organiser son agenda, affronter les intemperies, surmonter la fatigue, les blessures... Tout cela compte !

Seul livre que je trouve interresant c'est le guide pratique du trail (VO2 Run in live). c'est de là que je tire les fameux 40% du mental.
Pour l'instant on parle plus des 40% du physique du à l'entrainement, puis reste 20% des paramétres extérieur (météo, organisation ...).
Je constate que pour la majorité c'est durant la course que vous forgé le mental (vision de l'arrivé).
Rare ce qui on dit préparé, reconnaitre le parcour. Je ne pense pas, ou alors je n'ai rien compris, qu'on ce lance pas sur l'utmb, la diagonal, le manikou ... sans avoir avant dans sa tête visualisé le tracé, mise à l'épreuve sa tête de la chaleur et comment faire pour passer outre. Non personne ne parle d'une préparation mental, donc je suppose que soit tu a envie soit non. Mais alors les echecs en général cela vient d'ou?

toi tu as un plan de derrière les fagots dis nous tout !

[quote="akunamatata"

toi tu as un plan de derrière les fagots dis nous tout ![/quote]

En fait je suis sur Mayotte quelque mois pendant le trail de l'Ylang. Les circonstances font que j'ai le temps de m'entrainer, ce qui correspond au 40% d'endurance. Je n'ai jamais fait de trail ultra long, mais je me dis que même en marchant et si pas de bobo en route je devrais pouvoir le boucler bien au delà le de la barrière limite puisque je vise du 4 à 5 km/h. Et comme je ne sais pas si je revindrais j'ai vraiment envie de faire le grand raide.
Mais reste donc les fameux 40% du mental et les 20% extérieur, soit plus de la moitié pour résussir un trail. Les 20% cela ne me semble pas le plus dur, reste à pouffiner les ravito et la boison (ce qui n'est pas facile sur Mayotte.
Pour le mental je compte faire le parcour par portion mais aussi bien le connaitre dans ma tête notament là où sa va faire mal, plus la partie nuit.
Or je me dis que ce n'est pas tout et je ne voudrais pas passer à coté de quelques choses. Augmenter l'entrainement (environ 7h à 14h (2 trail Long) par semaine) cela ne sert à rien, juste à m'épuisser car moi je veux juste le boucler en prenant du plaisir, et surtout que cela ne permet pas de réduire le % de réussite seulement améliorer son temps, sauf si on craque car le mental n'y est pas. En chier je veux bien mais en contre partie je veux que cela reste du plaisir et non une contrainte, surtout à l'entrainement.
Donc j'étais dans l'attente d'idée sur comment, les élites comme certains des kikourous font de ce mental avant la course. Pour l'instant j'en suis à avoir de la gnac, mais sur 40h de course cela ne fait pas tout, visualiser la ligne d'arriver, mais cela c'est pendant la course.
J'en conclus donc que le mental c'est personnel, c'est quelque chose qu'on se forge soit même avec l'expérience et le temps.
Mais bon je ne changerai pas d'avis je ferais le grande raid en prenant mon temps et quitte à vraiment en chier, de plus j'aurais le temps de réfléchir à ce que représente le mental dans un ultra. Et si j'ai du plaisir et pas de bobo j'arriverai au bout.

il y a eu un fil sur la prepa mentale
tres bien ici
mais tu as raison la prépa mentale n'est pas encore rentrée dans les mœurs au niveau de tous. Ça prendra du temps, mais on y viendra.
Et puis chacun à par définition un mental à soi, alors les copier coller ben c'est difficile!

Ben moi c'est à l'entraînement que je me forge le mental. Quand tu cours dans le froid, l'humidité (c'est ce que je hais le plus), ou avec un vent de 40 km/heure qui t'envoie du grésil et des merdouilles dans la figure, que t'as mal au jambe, là je forge mon mental. Bref quand t'as pas envie de courrir et que tu te forces.
Reconnaître le parcours (si on a le temps), se concentrer sur les temps de passage, ses impressions et sa foulée, penser à autre chose, avoir des musiques dans la tête pour faire passer le temps, penser au 10 prochain km, positiver sur l'arrivée, c'est du bon sens et ça aide énormément.

Après savoir combien de temps tu peux gagner au mental, je sais pas. Le principal c'est d'arriver pour moi.

Quand tu te leves à l'aube pour aller faire un boulot alimentaire,que ta femme te gonfle parce que tu ne l'aide pas assez dans les taches menagères, que tes abrutis de gosses hurles parce que tu es devant la télé, que ta femme te parles toutes la nuit de ses problemes existentiels dont tu te fous cordialement... Ca te forge un mental pour t'isoler le temps d'une course !

Et plus elle est longue, mieux c'est ! Et si il pleut, c'est encore mieux... comme ca tu peux pourrir l'entrée en rentrant avec tes pompes boueuses et tes fringues trempées...

Personnellement, je dirai qu'il y a deux axes d'améliorations du mental :

Le 1er c'est "je l'ai fait, et donc je peux le faire", même si c'est fait à l'entrainement, arriver à finir ta sortie longue de 3 h alors que tu as un p... de mistral à 75 km/h en face, ou sous la pluie, finir une course avec une entorse de la cheville (ainsi la deuxième fois que cela t'arrive tu sais que tu peux le faire et que tu vas le faire)

Le 2ieme c'est "l'envie, la gniak, le defi", sachant que là où j'ai le plus de force mentale, c'est quand je cours pour un être cher, vivant ou disparu, tu instaures une sorte de dialogue avec l'autre, et ainsi tu n'es plus seul, tu ne cours plus seulement pour toi, mais aussi pour les autres, et pour eux tu te dois de continuer ce que tu as entrepris.

Esperant que ces pistes puissent t'aider pour ton ultra.

grandware a écrit:Quand tu te leves à l'aube pour aller faire un boulot alimentaire,que ta femme te gonfle parce que tu ne l'aide pas assez dans les taches menagères, que tes abrutis de gosses hurles parce que tu es devant la télé, que ta femme te parles toutes la nuit de ses problemes existentiels dont tu te fous cordialement... Ca te forge un mental pour t'isoler le temps d'une course !

Et plus elle est longue, mieux c'est ! Et si il pleut, c'est encore mieux... comme ca tu peux pourrir l'entrée en rentrant avec tes pompes boueuses et tes fringues trempées...

Heuuuu , ca marche aussi si je suis une femme vis à vis de mon homme ????