Désolé pour toi!
Ce genre d'évenement perturbe, chamboule pas mal de choses pendant un certain temps.
C'est compliqué les lieux mixtes, urbain-nature, comme le BdB.
Je suis pour ma part très souvent en déplacement, et cours dans pas mal d'endroits que je ne connais pas, très tôt le matin ou tard le soir.
Du coup, ce qui me demandait beaucoup d'attention avant se fait naturellement maintenant: si je ne suis ni peureux (enfin pas trop peureux) je suis de nature prudente et cours toujours ouvert sur l'extérieur. Jamais de casque, musique, jamais dans ma bulle même si je m'essaye à des entrainements soutenus, et tache d'être furtif au maximum.
Cela n'empêche pas forcement des déconvenues, mais il m'arrive parfois à la sensation de rebrousser chemin, de ne pas pénétrer dans un bois à la frontale certains soirs (pourquoi ces soirs là? Une sensation, une voiture garée vue pas très loin, aucun bruit d'animaux au contraire des oiseaux la nuit qui s'ébattent…) Tout cela pourrait faire croire que je suis flippé, mais non… Serein mais tachant de rester pleinement conscient.
Cela m'a déjà permis de lancer de loin un "bonjour" très fort à un homme tapis dans un buisson, à 6h du matin, en janvier à Saintes, sur la presqu'île oh combien déserte, pour désamorcer ma peur d'avoir surpris l'éclat de ses lunettes et pour lui signifier que je l'avais vu (des doubles foyers comme dans les films de serial killer, beurk, je m'en souviendrais à vie de celle là!) ! Cela m'a permis un autre jour, à Fos sur mer sur les hauteurs de l'étang (ou lac?) de l'estomac de négocier ma retraite face à deux gros renards (sans doute un couple) qui m'ont sautés dessus, babines retroussées, mais que le bruit avait trahi quelques secondes avant (si je n'avais pas stoppé, je pense que mes fesses ou mes jambes s'en souviendraient encore…)… Enfin des frayeurs comme celles-là, j'en ai eu! Voiture qui passe et repasse en ralentissant, etc…
Et je suis prêt du coup, à toujours pouvoir modifier mon parcours, rebrousser chemin (pas écourter mes courses et entrainements, faudrait pas pousser tout de même

)
Mais n'oublions pas (à une semaine de la Sainté, héhé, que le plus dangereux est bien souvent sous nos pieds) et se méfier des gros vents avec les branches d'arbres (je dis ça, je me suis pris déjà un marron sur la tête, ouille! heureusement que j'avais un bonnet ce jour là, mais belle bosse quand même!)
Et surtout, bien joué de n'avoir pas résister, face à des gens comme ceux que tu as eu la malchance de croiser, je pense qu'il faut donner sans hésiter.