Vik a écrit:C'est sur qu'au nom de l'égalité, le fait que certains souffrent nécessite que chacun subisse beaucoup également.
Ce serait vraiment injuste que certains qui bossent dans d'autres domaines aient le privilège de faire une balade dans la nature alors que d'autres triment à l'hôpital.
D'ailleurs je ne comprends pas comment on peut encore penser aux loisirs dans cette situation dingue. On devrait tous se flageller plutôt. C'est ce qu'on faisait y a quelques siècles je crois, et d'aucuns sait qu'avant, c'était mieux.
Vik soulève bien évidemment un problème!
En Italie on a des données régionales assez précises.... l'indice Rt (de transmission après mesures) nous permet d'avoir une carte d'où ça va bien et d'où ça va mal. Il y a bientôt 15 jours, Milan était avait un Rt de 2... localement ils ne font rien... il y a 8 jours le gouvernement prend des mesures nationales et ses experts indiquent la criticité de la situation milanaise et Lombarde... de Milan on répond il faut attendre pour voir, on a le temps...
A ce jour, la Lombardie dans son ensemble à un indice Rt de 2,09 (traîné par Milan j'imagine...), en Toscane où je vis on est à Rt 1,41 (données homogènes sur la semaine du 19 au 26 Octobre). Si lundi rien ne se fait en Lombardie, au Piémont et sur les métropoles italiennes qui en ont besoin, dont Naples... et bien dans 8 jours il y aura un confinement national et
OUI, je vais devoir me flageller dans mon appart en regardant les forêts par la fenêtre, en sachant que je peux être sur un sentier en moins de 5 mn, tout ça parce que les milanais trouveraient ça "injuste" d’être confinés alors qu'ailleurs non!
Ou, disons-le, parce qu'aucun élu local ne veut assumer le fait de dire à ses électeurs, à des gens qui payent des impôts qu'on va limiter leurs libertés... alors que ce que l'on limite en fait c'est leur individualisme!
Quand on n'habite pas dans une grande ville, c'est pas sorcier de comprendre que, dès lors que l'on sort hors du béton, on ne rencontre personne et que l'épidémie ne changerait pas d'un iota si des personnes s'y déplaçaient. Ces personnes libres de s'y déplacer peuvent être des infirmiers, des chirurgiens, des policiers, des enseignants, qui vous voulez... deviendraient-ils du coup
non solidaires avec eux-mêmes, ou irresponsables, par le simple fait d'aller courir ou de se balader hors de leur temps de travail? Sérieux... la flagellation me parait une bonne métaphore dans ce cas là
Bien évidemment une telle épidémie met particulièrement en crise un mode de vie, celui qui consiste à amasser des personnes dans un petit périmètre.