Jodu38 a écrit:Alors, oui, si penser cela me met sur le même niveau que ceux qui pensent que la terre est plate, je veux bien être taxé de complotiste (quand bien même je ne vois vraiment aucun complot nulle part, juste le désir humain de tirer profit d'une situation compliquée). Aucun plaisir narcissique là-dedans, juste une lassitude à entendre toujours la même chose.
Mais moi je ne taxe personne de rien
a priori*, par contre je me demande si le discours Big Pharma est rare ou pas aujourd'hui et si globalement il représente une contre-culture de niche ou s'il touche des millions de personnes dans chaque pays, et alors... et alors c'est un truc qu'on entend forcément beaucoup et qui peut être tout aussi lassant que ce qui te lasse
*Je dis
a priori parce qu'
a posteriori si, je mets des étiquettes comme tout le monde, c'est humain. Et, dans ce qui est humain, il y a cette lassitude dont tu/je parlons. Là depuis quelques mois, quelques années, il y a beaucoup de lassitude... quelque part nos sociétés sont en crise, profonde, de légitimité.
Les gilets jaunes en France, le gouvernement jaunes/vert en Italie, Trump, le Brexit, il y a beaucoup de signes de lassitude, de remises en cause... qui ne sont pas sans fondements mais pas non plus sans poser question dans leurs manifestations!
Big Pharma, quelque part il est difficile de ne pas te coller cette étiquette, est défendu comment et par qui? Il y aura sans doute des "penseurs" illuminés de cette vision, mais sinon il y a une grand nombre de revanchards contre les élites de la connaissance qui sont ciblés dans cet article sur les complotistes.
Cet article, que je re-conseille vivement permet d'en souligner des mécanismes que l'on voit souvent à l'oeuvre.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2008/03/29/marion-cotillard-et-les-complots-par-robert-redeker_1028772_3232.htmlToi en tant que prof, tu auras sans doute été victime de l'image négative du personnel de l'éducation nationale, "ces gens qui vivent sur nos impôts sans rien faire". Quelque part il y a là aussi une revanche de ton camarade, celui qui avait de moins bonnes notes en histoire en 6ème...
C'est renforcé par le fonctionnement des réseaux sociaux, mais il y a un certain retour à une vision corporatiste, on colle des étiquettes à tout le monde, on n'aime plus personne comme humain... j'exagère sans doute, mais c'est là un des effets potentiels des confinements : on s'enferme dans une bulle et tout ce qui n'est fait pas partie est dangereux, négatif, etc.