Courir ensemble pour les enfants à NY

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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arclusaz » 06 Nov 2022, 20:38

Appel WA de Ben et caro. Ils sont au KM36 (moi, je ne compte pas en miles !). ça devient un peu dur pour Carole mais ça va le faire. Benoit parle d'une ambiance de dingue et est rayonnant.

bravo les zami-e-s !
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar polosh » 06 Nov 2022, 20:44

Ils longent Central Park, la fin est proche !

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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar bubulle » 06 Nov 2022, 20:46

Appel WA de Ben et caro. Ils sont au KM37 (on a un km d'avance sur Arclu). Caro est TRES TRES TRES concentrée sur les 3m de bitume devant elle, mais ça va le faire. On confirme l'ambiance de dingue et que Ben a l'air d'avoir picolé 12 margaritas......
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Benman » 06 Nov 2022, 20:49

Km 38.
On remonte la 5ème avenue le long de Central Park.
Les jambes commencent à tirer.
5h de course
Ambiance surréaliste.
IMG_20221106_144659_(400_x_500_pixel).jpg
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar cloclo » 06 Nov 2022, 21:02

Bravo à toute l'équipe, l'arrivée est proche, donnez un peu de chocolat à Caro :wink:
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar xian » 06 Nov 2022, 21:18

Appel video de benman : "ambiance de folie".ils courent, ca sent la fin et ils ont l'air d'etre au top
Super, mille bravos :P
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar polosh » 06 Nov 2022, 21:21

Allez go go go profitez des derniers hectomètres !

Bravo à toute l'équipe !!! :D
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar bubulle » 06 Nov 2022, 21:33

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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar bubulle » 06 Nov 2022, 21:34

A noter que chococaro bat Benman de 2 secondes selon le chronométrage
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arclusaz » 06 Nov 2022, 21:38

congratulations !!!!!!!!!!
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Mazouth » 06 Nov 2022, 21:50

Awesome !! You are the best :D (chococaro un peu plus best que Benman donc :mrgreen:)
Tiens, voilà du bouzin, voilà du bouzin, voilà du bouzin
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Benman » 06 Nov 2022, 22:10

C'est fait . On l'a fait!
Incroyable aventure de groupe finie dans une grosse emotion pour pas mal d'entre- nous.
Merci pour vos messages et votre soutien.
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arcelle » 06 Nov 2022, 22:14

Amazing!
Bravo à toute l’équipe !
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Mathias » 06 Nov 2022, 22:35

Bravo, bravo, bravo !
Et merci de nous avoir fait partager ça !
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Benman » 07 Nov 2022, 14:22

L'histoire commence dans un bus. Ce bus nous emmène vers la ligne de départ du marathon de New-York.
Oui, tu lis bien: du marathon de New York !!

Ce bus qui doit nous transporter vers quelque chose de grand, c'est normalement au moins un bus à impériale ou un bus Pullman super classe: On est à New-York, quoi, dans ce qui s'ennorguenit d'être le plus grand marathon du monde.
En fait, non, là, c'est dans un vulgaire bus de ville, tout bête, que chaque coureur a trouvé sa place.

Ce bus va être une porte ouverte vers l'infini de l'incroyable.
Alors évidemment, je pourrais faire 3 lignes sur ce marathon: on est parti, c'était dur, il y avait du monde, on avait visé tel temps, on a fait tel autre temps on est contents / déçus- rayez la mention inutile. Fin du résumé, remballez vos chaussures.

Oui, mais je ne suis pas là pour vous raconter ça comme ça .
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Nos Petits Princes nous rappellent tous les jours ces principes.

Donc il est impossible de retracer en 3 lignes ce que nous avons vécu, vu toute la portée de ce "chemin de liberté" que nous avons parcouru.
Pour beaucoup d'entre nous, cette aventure au cœur de NYC se sera terminée dans une violente décharge d'émotions.

Bref, je reviens à notre bus.
Nous traversons le Pont de Verrazzano, et voyons les tours de Manhattan qui se dressent au fond de la baie, à l'entrée du port de NY.

J'en étais resté là, hier dans mon précédent récit.
Je ne savais pas que très vite, tout allait basculer dans l'irrationnel.

Le bus descend le pont, arrive aux contrôles de la sécurité.

Un policier du NYPD demande alors à notre chauffeur de bien vouloir prendre la file de gauche, alors que nous voyons très clairement tous les bus qui sont posés en file de droite et font descendre leurs coureurs.

En fait, hasard de circonstance, clin d'œil du destin?, il est indiqué sur notre bus qu'il transporte des coureurs en fauteuil, dont le départ n'est pas du tout au même endroit.
Nous savons bien le truc, car notre duo team en fauteuil est parti avec une toute autre organisation que nous, pour son départ de course, qui est en zone "green corral", alors que nous partons en zone "blue corral".

Sauf que vu que nous avons prévu de nous retrouver avec notre fauteuil poussé des que possible dans la course, nous avons un peu étudié le sujet avant: les 2 parcours ne se rejoignent qu'après le kilomètre 6.
Et chacun doit partir de la zone qui lui a été assignée.

Carole comprend vite le truc, ainsi qu'un certain nombre de coureuses présentes dans le bus.
"Stop, dont go"... mais notre chauffeur a des instructions, nous revoilà partis pour faire un tour sur Staten Island.

Au passage, nous pouvons voir les jolies maisons très résidentielles de ce quartier de New York à deux encablures de pont de l'entrée de Brooklyn.

Ce redémarrage du bus, c'est un peu la même chose que quand un avion atterrit, pose ses roues, et remet les gaz pour repartir...
Nous sommes dans l'effroi d'arriver très loin de notre départ.
C'est quand dommage d'être obligés de faire des kilomètres avant le début d'un marathon.
Au bout d'un moment, nous rejoignons une file infinie de school bus jaunes, si typiques de l'Amérique du Nord, qui sont arrivés par un autre chemin que nous.

Ils vont tous sagement à l'école de l'humilité, l'école du marathon.
Bon, finalement, on apprend vite que nous aurons moins d'un semi-mile à marcher jusqu'à notre départ.
Rien de grave, tout rentre dans l'ordre.

Et finalement, c'est dans l'organisation Pullmann du marathon de NY que nous tombons.
Dès notre sortie du bus, des armées de "volunteer", tout sourires, nous souhaitent la bienvenue et nous renseignent.
Des policiers, moins souriants et armés vérifient notre bagage et notre dossard (seul un sac transparent à laisser sur place est autorisé) .

Dès l'arrivee sur le site du départ, la zone réservée au pipi de la peur (tradition d'avant course) est énorme.

Ça tombe bien, vu le nombre de bouteilles d'eau que nous avions emmenées dans le bus, ça va vite servir.

Il est environ 7h45. Notre départ est dans 2h. Nous pouvons nous poser.
Je dois avouer que j'appréhendais un peu cette attente inéluctable au départ.

L'imaginaire populaire et les récits d'anciens marathons nous avaient mis dans le crâne que l'attente se faisait sur le pont, qui est à double étage, et qu'il ne valait mieux pas se retrouver dans la zone du bas, de surcroit vers l'extérieur, si on ne voulait pas subir la délicate bruine de ceux du dessus qui exteriorisaient leur peur...

Non, rien de tout ça. Nous sommes dans une zone boisée, avec une cour et un jardin. Nous avons posé une couverture de survie au sol, afin de passer un moment d'attente agréable, avant de rejoindre calmement la zone de départ.
Notre survie depend-elle de ce moment, où est-ce une couverture sur laquelle nous allons laisser toutes nos peurs?

C'est là que la magie de l'organisation à l'américaine opère.

Nous avons à notre disposition des donuts, de l'eau, du café, du thé, de la boisson énergétique, et le tout, servi sans attente et dans la bonne humeur par nos volunteers.
Nous remercions nos héros de l'ordinaire, envoyés en mission pour rendre cet événement extraordinaire.

La tradition veut que pour éviter de prendre froid, chacun amène un vêtement chaud un peu ancien, qui sera récupéré et donné à des associations caritatives.

L'organisation a aussi pensé à notre confort et distribué généreusement des bonnets en polaire à chacun.
Bon, L'assemblage orange et rose des bonnets détonne un peu mais je me dis que ce serait très bien pour aller courir en forêt un jour d'ouverture de la chasse...

Je pensais là aussi que nous retrouverions sur le pont après la course une chaussée jonchée de tissus de toute sorte...
En fait, rien de tout ça.

On nous prévient au micro dans toutes les langues: après le départ, il ne sera pas possible ni d'uriner ni de laisser des vêtements sur le pont sous peine de disqualification.
Prière de prendre vos précautions avant, et de laisser les vetements inutiles dans les grands bacs en carton destinés à cet effet.

Nous arrivons donc l'esprit et le corps libres dans la zone de départ.
Nous y sommes enfin, après tout ce temps!
Nous partons en vague 2, et sommes positionnés assez prêt de la ligne, que nous franchirons en moins de 30 secondes, ce qui est exceptionnel pour un événement à 50 000 personnes.

Eh oui, nous sommes 50 000 sur la ligne de départ, et la magie de cette organisation, avec ces zones de différentes couleurs et ces parcours différents qui se rejoignent au kilomètre 6, c'est que finalement, nous avons l'impression d'être presque dans une course de quartier organisée par nos voisins.

Bon, OK, je force un peu le trait, on voit bien que c'est un gros truc quand même.

La débauche hallucinante de plastique et de différents suremballages dans les poubelles au départ est là pour nous le rappeler.

D'un autre côté, c'est partout comme ça à NYC.
La conscience écologique que nous avons péniblement gagnée ces dernières années n'a pas encore franchi l'Atlantique, et ça se voit à l'œil nu.
Il faudrait suggérer à Greta Thunberg d'enfin accepter de prendre l'avion pour traverser l'Atlantique et passer un peu de temps à éveiller les consciences de nos cousins d'Amérique.

Pourtant, ce matin, nous voyons clairement qu'il y a urgence: nous sommes en novembre, il fait encore hyper chaud.
Les bonnets qui nous ont été distribués sont en fait totalement inutiles. C'est assez hallucinant quand on y pense.

Bon, nous sommes donc sagement rangés à quelques encablures de la ligne de départ.
L'hymne americain chanté à capella retentit alors.

Grand moment d'émotion pour beaucoup de personnes qui attendent, comme nous, depuis 3 ans, de pouvoir revivre ces moments si forts.

Après l'édition 2020 annulée, et l'édition 2021 réservée aux résidents, et à jauge limitée, nous voilà, silencieux immobiles et la main sur le cœur, à l'unisson de tous les coureurs.

Cette fois-ci, c'est bon. Tout est oublié.
Paff, énorme coup de feu, pour un enorme coup de sang dans les jambes. Il faut y aller.


La suite... faudra revenir pour la lire!
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar xian » 07 Nov 2022, 14:39

Rhaaaaa....
f...k le teasing,raconte la suite, oncle Ben :mrgreen:
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arclusaz » 07 Nov 2022, 17:26

des héros de l'ordinaire, j'ai déjà entendu ça quelque part. Et c’était pas pour une course de village comme votre petit marathon.
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Benman » 08 Nov 2022, 20:01

Paff, énorme coup de feu, pour un énorme coup de sang dans les jambes. Il faut y aller.

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Les premiers mètres de notre chemin de liberté sont un peu comme un lâcher d'hirondelles. Nous nous sentons tous légers avant de gravir le pont suspendu du Verrazzano qui va très vite nous relier à Brooklyn.

L'air de New-York New-York chanté par Franck Sinatra nous accompagne.

Nous évacuons nos différentes peurs rapidement : pourra-t-on facilement récupérer notre fauteuil et son pousseur sur le chemin ; aurons-nous la possibilité de retrouver rapidement Florence, notre photographe ;
Les autres ados et leurs accompagnateurs pourront-ils nous rejoindre facilement aux points de rendez-vous prévus sur le parcours et à l’arrivée ?

Mais c'était écrit avant, vu l'enthousiasme et l'acharnement mis dans la préparation, tout allait bien se passer.
Le pont du Verrazzano est connu de tous les marathoniens au monde. C’est le point de départ de ce mythique marathon de New-York.
Ce pont construit en 1954, qui était jusqu’en 1981 le plus long pont suspendu du monde est à double niveau.
Nous avons la chance de le franchir par le dessus. D’autres coureurs sont en dessous de nous, mais nous ne les voyons pas, d’où une impression d’être un peu seuls, alors que nous sommes bien 50 000.
C’est aussi l’intérêt des départs par vagues. En tournant la tête à droite, c’est le seul moment de la course où nous verrons l’océan Atlantique, un vague trait entre nous et le vieux continent.

Ce qui saute toute de suite aux yeux et aux oreilles dès que le 1er pont est franchi, c'est que nous n'allons pas vivre quelque chose d'ordinaire. Pas de vague à l’âme :la ferveur des new-yorkais crève les yeux.
On ressent totalement qu'ils sont ravis, soulagés, envieux d'accueillir à nouveau le monde entier.

L'accueil à l'américaine, c'est un peu comme le show à l'américaine que nous avons vu hier au Madison Square Garden: on sait que ça existe, on devine que c'est incroyable, mais il faut l'avoir vécu pour le comprendre.

Partout, les habitants brandissent des pancartes plus sympa ou drôles les unes que les autres.
"You are amazing" , "awesome", "stunnner runner", "run strong, run happy"...

D'autres pancartes doivent nous donner du "power" si on les boxe.

D'autres enfin affichent en énorme la photo de leur protégé afin que chacun sache que leur héros est là, sur la grande scène colorée.

Bref, nous sommes les rois du monde, et l'enthousiasme des new-yorkais pour tous ces héros est très très impressionnant.
Pourtant, comme l’écrit si bien Jacques Prévert « L'étoffe des héros est un tissu de mensonges. » Nous avons envie de crier, les héros ce ne sont pas nous, mais bien plus les jeunes que nous portons avec nous et leurs familles qui nous suivent depuis la Suisse et la France.

Le truc qui saute aux yeux est l'incroyable motivation des coureurs.
La plupart ont confectionné (comme nous d'ailleurs) des TS spécifiques pour la course.

L'un court pour telle personne, l’autre court pour telle association...
Il y a beaucoup de maillots contre le cancer quand même. On voit bien que partout, ce sujet est celui qui touche de plus près nos entourages.

Nous sommes donc pile dans l'esprit de ce marathon de NY.
C'est le moment au passage de remercier toutes les personnes qui nous ont soutenu financièrement ou autre dans cette aventure.

Certains ont leurs mécènes affichés sur leur maillot, nous nous les avons bien au chaud dans notre cœur.

2ème constatation dans les coureurs, c'est que ce marathon rassemble vraiment tout le monde.
On n'est pas ici sur un concours de testostérone avec des coureurs affûtés comme des lames de rasoir.
Non, c'est la diversité le maître-mot.
Nous croisons des handicapés divers, accompagnés de guides, les fameux "Achilles", une institution caritative américaine au service de l'inclusion.
Que de beaux exemples de courage et de résilience dans ce peloton.
Nous faisons une bonne partie du parcours avec un handicapé qui meut son fauteuil en marche arrière avec ses pieds visiblement un peu cabossés, et l'aide de 2 guides aussi souriants et fier d'être là que nous.

Nous cheminons avec 2 dames d'un âge visiblement très très respectable, qui elles aussi, représentent ce modèle de courage dévolu aux marathoniens dans l'imaginaire populaire.

Vincent et Raphaël ont vite trouvé une zone pour poser le fauteuil et nous attendre pour faire la course tous ensemble, Florence, notre photographe officielle, accréditation autour du cou, a trouvé une place juste après le pont, dans un trou de souris pour commencer ses photos, et ensuite courir un bon bout avec nous ; tandis que nos ados ont trouvé une place au milieu de Brooklyn pour nous supporter et participer à la fête.


La traversée de Brooklyn est très longue en fait, avec de longues lignes droites. Mais jamais nous n'avons l'impression que c'est pénible ou lassant.
Le spectacle est partout autour de nous.

Enfin au complet après avoir récupéré Raph, Vincent et le fauteuil, nous pouvons commencer à découvrir ce que nous sommes venus chercher : la ferveur et l'enthousiasme des américains pour soutenir une cause.
Le fauteuil est acclamé partout où il passe.
Nous haranguons la foule qui nous le rend bien.
Raph est déchaîné lui aussi : depuis son fauteuil, il salue la foule à l'américaine avec moult gestes de fraternité et de gratitude.

Nous retrouvons au kilomètre 12 la team ados et accompagnants, qui a pris le métro pour nous retrouver sur le parcours.
Ce moment est magique : l'équipe est au complet. Nous nous embrassons, congratulons avec la force engrangée tout au long de ce début de chemin de liberté.
Les ados sont déchaînés d'enthousiasme. Ils ont pris toute la force stockée au long de ces avenues, pour nous la restituer maintenant comme des batteries qu'on ne pourrait jamais décharger.

Nous les quittons à regret pour aller maintenant achever notre quête.

Jusqu'à présent, il n'y a rien à jeter dans cette course que nous vivons avec une rare intensité.
Détail amusant pour moi qui travaille dans le monde du déchet, impossible de ne pas voir les bennes à ordures ménagères stationnées tout le long du parcours dans les croisements.
Elles servent de dispositif anti-intrusion. Je vais discuter avec un chauffeur qui est tout surpris quand je lui dis que nous sommes collègues et que je trouve génial qu'ils participent à la fête.

Sur le bord de la route, tous les miles, il y a des ravitaillements en eau et en boisson énergétique.

Nous passerons pudiquement sur la gestion du recyclable et des déchets dans ce genre de point de passage pour 50 000 coureurs.

Seul aspect positif : les gobelets étaient tous en carton, qui comme chacun sait, est recyclable jusqu'à 7 fois, à condition d’être trié bien entendu.
Mais évidemment, là aussi c’est l'enthousiasme et la chaleur des bénévoles qui nous saute aux yeux. Partout, tout le temps, un mot d'encouragement, un sourire.
Bref, un ravitaillement permanent en bonheur recyclable à l’infini.

De bonne heure, d'ailleurs parlons-en.
Nous nous étions jurés avant la course de courir ensemble, au rythme du plus lent ou de la plus lente.
Carole ayant un peu accumulé les pépins de santé avant la course, nous savions que ce serait elle notre pièce maîtresse à soutenir.

Comment ne pas dire un petit mot sur son courage et sa détermination. Ce sont les mêmes d'ailleurs que ceux qui lui ont permis d'organiser de main de maître tout ce voyage depuis bientôt 3 ans.
Nous avons tous suivi que Carole était un peu au fond du trou un mois avant le début du voyage, terrassée par un covid particulièrement rebelle et difficile à soigner.

C'est donc une expérience de courage partagé avec tous que Carole va nous faire ressentir.
Dès le début, elle nous annonce qu'elle alternera 9 minutes courues et une minute marchée, afin de ne pas s'emballer.
Le plan est tenu à la lettre, malgré l'effervescence du départ.
Mais ce qui est incroyable, c'est que Carole va réussir à tenir ce rythme jusqu'à la fin ou presque.

Là, celle elle qui nous emballe par sa détermination.

Quel retour, alors que son médecin lui prédisait il y a moins de 3 semaines, que ce serait très improbable qu'elle puisse aller à NY et encore beaucoup plus improbable qu'elle puisse se présenter au départ d'un marathon... alors de là à le terminer... nouvel effet wahouuu.

Bref, la détermination de Carole qui court, concentrée sur sa course, imperméable aux innombrables sollicitations environnantes sera notre fil rouge.

C'est avant tout un beau symbole : nous allons la chercher, pour nos ados, cette médaille distribué en fin de course aux fameux « finisher ».

C'est avec la gniaque et les dents que Carole y va.
Comment ne pas y voir un symbole magnifique pour tous ces ados qui nous accompagnent, et qui ont suivi le même chemin auparavant à l'hôpital.

Nous suivons à distance la "course des ados", qui, après nous avoir croisés et galvanisés, vont maintenant aller mettre le feu sur la ligne d'arrivée pour nous accueillir dans quelques heures.

Oui, chacun a son chemin de liberté à tracer.

Carole est venue à New-York pour une raison très personnelle et bien précise :
Elle veut y laisser symboliquement son maillot gagné lors de son 1er marathon de New York en 2006, ce maillot meurtri et découpé sur le rail d'un tram à Genève, suite à cet accident de vélo qui laissé son épaule aujourd'hui encore si souffrante, mais mobile, au prix de centaines d'heures de rééducation et de soins.

Mais le marathon, c'est dans la tête, et Carole a aussi plein de raisons plus personnelles de faire de cette course une quête pour se remettre la tête à l'endroit.

Bref, Carole court pour les enfants, les coureurs courent pour et avec Carole et son épaule, les ados nous soutiennent tous et la population de NYC nous porte dans notre quête...
Comment ne pas arriver au bout tous ensemble après tout cela ?

Alors ce sera long et difficile.
Notre périple est suivi tout le long sur Instagram dans plein d'endroits. Les messages crépitent sur les téléphones. Quel suivi de dingues !
Nous savons que nous faisons pleurer dans les chaumières suisses et françaises en ce moment. Des parents de nos jeunes nous délivrent des messages un peu fous, eux aussi !
Nous le savons, et ça nous porte incroyablement.

Le peuple New-yorkais nous a réservé le meilleur pour la suite du parcours.

Nous allons à la rencontre des différentes communautés : communautés polonaise et ukrainienne qui affichent leur soutien à la résistance face à l’agresseur russe.

Nous traversons le quartier juif hassidique de Williamsburg. La communauté new-yorkaise présente ici est très traditionnelle : les hommes sont en noir, chapeau sur la tête, larges Peot (papillotes). Ils se pressent, tête baissée et ne s’intéressent pas au marathon. Les femmes, également en habit traditionnel semblent vivre à une autre époque : contraste saisissant que cette société new-yorkaise cosmopolite et si hétéroclite. C’est un réconfort de voir que chacun y a une place, et belle initiative que le parcours du marathon nous fasse rencontrer cette diversité.

L’ambiance est retombée d’un cran. Cela fait aussi du bien aux oreilles.
Nous finissons cette remontée de Brooklyn dans des quartiers très mélangés. Nous sommes encouragés par de nombreux portoricains et mexicains sur le parcours qui arborent fièrement drapeaux et sombreros.
A leur contact, nous nous sentons de lumineux héros. Décidément, nos melting potes nous portent.

Mais Brooklyn et ses longues avenues colorées de pancartes était un échauffement pour la suite.
Nous passons la marque du semi sur le pont Pulaski qui relie Brooklyn au 3ème borough que nous traverserons aujourd’hui : le Queens.
C’est raide. En hiver, le pont Pulaski pourrait être pris à ski. C’est le moment choisi par la pluie pour nous rafraichir un peu la tête.

L'arrivée au Queen's se fait à la manière d'un col de montagne au Tour de France. Nous devons parfois nous frayer un passage avec le fauteuil pour fendre la foule en délire.
Le passage par le Queen’s n’est pas long, mais il est vraiment marquant : c’est une arène ce Queen’s.
Encore un peu, nous entonnerions un God save the Queen’s avec la foule.

Nous abordons maintenant le pont du Queensboro qui relie l’île de Long Island, avec une autre île bien connue, nommée Manhattan.

Le passage dans ce pont est un rare moment de silence.
Nous sommes dans la partie inférieure du pont, qui est à double étage.
Nous sommes donc dans un corridor de métal.
Ce pont, construit en 1906, est représentatif de l’architecture industrielle de New-York qui a fait sa renommée mondiale. Nous devinons les câbles du téléphérique de Roosevelt Island, qui jouxte le pont.
Il est connu pour avoir été magnifié dans une scène célèbre du film Manhattan, où Woody Allen et Diane Keaton filmés de dos, assis sur un banc au crépuscule, s’extasient de la beauté de la ville, le pont illuminé devant eux, et le téléphérique cheminant paresseusement derrière les piles en face.

"-Yeah, it's really so pretty when the light starts to come up.
-Yeah, I know. I love it.
-Boy! this is really a great city. I don't care what anybody says, it's just so.. it's a knockout, you know."

Cette scène est d’ailleurs restée comme l’affiche du film.
Ce pont a plus récemment servi de décor à une scène du film Spiderman, où le héros appelé à régner doit choisir entre sauver Mary Jane ou les passagers du téléphérique.

Mais je perds le fil, nous sommes en plein ascenseur émotionnel. Nous envoyons des photos afin que nos supporters postent sur la toile les images marquantes de notre périple.
Il n’y a plus de spectateur, aucune raison de speeder, man.

Ce sera le seul moment de la course où nous entendrons les pas et les respirations des coureurs.
Nous en profitons pour discuter un peu avec les coureurs des différentes nationalités que nous rencontrons, en particulier les français et les suisses bien sûr.
C’est assez facile avec tous ces T-shirt distinctifs de reconnaître qui es qui.
Deviner les respirations de ceux qui ont un air suisse redonne du souffle à notre chemin.

La course est sur pause. Mais il ne faut pas sur-pauser.
C'est trop calme, j'aime pas trop beaucoup ça, j'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme…

Donc nous chantons et dansons sous les arches pour mettre un peu d’ambiance, en essayant de lancer un bâbord-tribord… sans réel succès. Décidément, il y a du vent dans ce pont.
Maintenant, c'est notre groupe qui fait le spectacle au milieu des autres coureurs qui soufflent.

En effet, le coureur qui vient de monter sur le tablier de pont est un peu essoufflé au 1er abord.
Nous restons à tribord pour ne pas nous perdre. Eh oui, la consigne avant la course, était de courir toujours du côté droit de la route, pour être certains de se retrouver dans la foule.

A vrai dire, ce n’est pas très difficile de se retrouver : le fauteuil, et les hourras qu’il déclenche à chaque passage, ne trompe guère ; mais surtout, depuis loin derrière déjà, on voit les corps sautillants, sur ressort, des frangins jurassiens, Xavier et François, qui invectivent la foule en agitant les bras vers le haut.
« Make noise for Raphaël » - « Hi Raphaël, you’re amazing… you’re awesome. Good job men ». Combien de fois aurons-nous cet échange !

Ce 1er passage à Manhattan nous fait remonter la 1st Avenue, en plein ‘spanish Harlem’.
L’avenue est large, droite et en léger faux-plat descendant. On voit des coureurs à l’infini devant nous, et les très hauts buildings du Rockfeller Center derrière nous.
C’est le moment où normalement la foulée du coureur s’enterre, et il doit faire appel à la fondation Rockfeller pour trouver de nouvelles cuisses.
Nous sommes pourtant toujours sautillants et en pleine forme.
Ah oui, c’est vrai, je ne vous parle pas beaucoup des coureurs en fait.

Nous nous relayons pour pousser le fauteuil et Raph. Quand on est un peu fatigué, on peut même s’en servir comme d’un déambulateur tellement le fauteuil est véloce et peu lourd.
En général, un ou deux coureurs entourent Carole, qui est toujours en train de réaliser son pari insensé en serrant les dents, tandis que les coureurs restants font les cabris dans la foule ou les geeks de base pour diffuser nos aventures sur les ondes.

Les spectateurs doivent rester derrière une barrière. Les bâtiments ont tous gagné quelques dizaines de mètres par rapport à avant. Nous gagnons quelques kilomètres de notre côté.

Nous devons prendre la force du Bronx maintenant.

Le pont qui nous relie au Bronx à peine franchi, nous sommes accueillis par une foule en liesse.
L'aspect populaire et bigarré, de ce quartier multiculturel saute aux yeux.

Et là, c’est un bronx incroyable. On n'arrive plus à s'entendre tellement il y a de bruit.
Partout depuis le début, nous avons croisé des orchestres, harmonies et autres groupes de rock ou de folk.

Maintenant, nous avons des DJ's qui nous ambiancent à 120 BPM, et des haut-parleurs qui débitent partout du rap américain, ce cri de rage si caractéristique de ce quartier.
Nous voulons nous aussi crier de rage face à l’injustice de cette maladie, qui touche des enfants qui n’ont rien demandé.
Nous profitons des passages devant chaque bulle musicale pour prendre encore plus d'énergie, nous ne devons pas rapper notre objectif.
A chaque fois, ce sont des bulles pétillantes de bonheur qui s'offrent à nous. C'est un vrai marathon- champagne !
Nos efforts ne sont pas vains.

A un moment, je suis en train de pousser le fauteuil, et un DJ est en train de passer “I Will survive” de Gloria Gaynor. Nous sommes sous un pont, ça raisonne parfaitement. Un groupe de « Brooklyn runners » est massé sous le pont, avec pancartes et T-Shirt uniforme.

Évidemment, pour les français qui sont là, impossible de ne pas se poser et se mettre à danser, en se rappelant les bons moment de la coupe du monde 98.
Pour tous les autres, c'est un sommet du disco, et il n'y a pas de raison de ne pas en profiter pour un petit pas de danse.
Nous haranguons les Brooklyn runners, qui se mettent à danser à leur tour avec nous, en agitant leurs pancartes.

Derrière, le DJ a la bonne idée d'enchaîner avec la musique de Rocky.
Carole, tout sourire, entre dans la danse, elle qui était si concentrée jusqu'alors.
L’ambiance devient dingue, digne d’une boite de nuit.
Les autres coureurs passent, en nous regardant mi-souriants, mi-incrédules.
Nous profitons comme jamais de ce moment qui restera marqué je pense pour chacun d'entre nous comme le sommet de ce marathon.

Nous repartons au combat galvanisés et pleins de force.
La plupart d'entre nous ne sont pas des rookies en marathon, et pourtant, nous n'avions jamais vu une ambiance pareille, digne d’un combat de boxe au Madison Square Garden.
Quel kiff!


Nous quittons le bronx pour retrouver à nouveau Manhattan.
Des pancartes nous indiquent que c'est le dernier pont.
Oui, ces ponts, c'est un peu un col du Tour de France à chaque fois.
Nous sentons que nous gagnons le maillot à pois, et la caravane passe.

Nous traversons le quartier de Harlem. Nous nous sentons comme des globe-trotters comblés dans leur quête.
Mais là, c’est encore possible de monter d’un ton ? On n’est pas déjà à fond dans la folie ?
Nous descendons la 5th avenue pour commencer à longer Central Park.

La foule est toujours plus nombreuse et enthousiaste. J’avoue que je n’ai pas tout imprimé de cette partie : j’étais en direct en vidéo avec un certain nombre de personnes qui nous ont soutenues dans ce projet, mais aussi ma famille pour leur faire partager ce moment unique dans une vie.

L’entrée dans Central Park se fait juste en contrebas du fameux « Reservoir » qui est LE spot à joggers de New-York.

L’ambiance est indescriptible. Les montées commencent à être difficiles pour tout le monde, mais les spectateurs se massent de chaque côté de l’allée et hurlent à notre passage.
Nous sommes survoltés. Chacun compte les panneaux qui égrènent en miles et en kilomètres la distance parcourue. Plus que 3 km, puis 2, puis un.

Nous alternons toujours la course et la marche. Cela permet de mieux se préparer à franchir tous ensemble cette ligne d’arrivée.
Il reste moins de 300 m. La ligne est en vue. Nous voyons tout le groupe massé sur les gradins. Ils nous attendent depuis le début de l’après-midi.

Ce final est le couronnement de toute notre course : Carole craque un peu, et nous tous avec. Elle va droit embrasser Vincent, son fils, et Roland, son mari, qui l’ont tant soutenue pour mener à bien ce projet, même après 3 ans de doutes et d’annulations liées au Covid.

Carole YOU DID IT : la course et le projet.

Bruno est également très ému. Il partage ce moment privilégié comme coureur, mais aussi avec son fils, qui fait partie de nos ados. C’est son premier marathon, et avant la maladie de son fils et la rencontre avec Courir.. Ensemble, il n’aurait jamais imaginé réaliser ce genre d’exploit, à New-york, de surcroit.

Ce serait difficile de décrire les sentiments de chacun sur la ligne, et il faut bien que je garde des choses à dire pour le bouquin, donc je finirai là pour le moment mon journal de cette aventure.
Si vous voulez voir des images de tout cela, allez vraiment voir les stories sur l’Instagram de Courir Ensemble.

Nos larmes, nous vous les dédions à chacun, qui lisez ces lignes. Ce que nous avons fait, c’est grâce à tous ceux, qui un jour, comme vous, se sont sentis concernés par les cancers pédiatriques.

Rien n’est impossible. Nos ados ont tous réussi à courir 5 kilomètres. Nous avons réussi à courir tous ensemble le marathon de New-York avec le fauteuil. Nous sommes fous, et c’est tellement bon.

Après le « Grain de folie » du désert marocain autour du marathon des sables, Courir.. Ensemble aura bientôt un deuxième livre à partager, cette fois ci avec en point d’orgue le grain de poussière qui a humidifié nos yeux sur cette ligne d’arrivée à New-York, et les magnifiques photos que Florence nous a préparées.

Je ne peux pas citer ici nos ados, mais leur courage nous a donné une force incroyable. Leurs parents ont été aussi une inspiration pour nous.
Ils me donneront maintenant, je le sais, le courage d’aller au bout de ce projet de livre, pour achever ce merveilleux voyage et remercier Carole de tout ce qu’elle a fait.
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar polosh » 08 Nov 2022, 20:31

Juste un mot: Merci...
Je pars essuyer les yeux humides...

Encore bravo pour cette incroyable épopée !
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar cloclo » 08 Nov 2022, 20:58

Merci Benoit pour cette retranscription de vos émotions, et un immense ban pour Carole Image
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arclusaz » 08 Nov 2022, 21:11

et ben dis donc.....
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Mazouth » 08 Nov 2022, 23:42

Bravo, merci, et bravo, et wahou !!
et bravo pour le maillot à pois et la caravane passe, aussi :lol:
Tiens, voilà du bouzin, voilà du bouzin, voilà du bouzin
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Mathias » 09 Nov 2022, 00:58

Arclusaz a écrit:et ben dis donc.....


Ah oui, carrément !
Bravo !
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar marat 3h00 ? » 09 Nov 2022, 10:37

Merci pour ces partages !

Dans ce monde où les égos ont pris le pouvoir, merci de nous rappeler que la vie est infiniment plus belle lorsqu'elle est parsemée de solidarité et de partages.
Vous illustrez parfaitement ces valeurs !

En compétition, on dit souvent que la tête dicte au corps pour avancer. Carole, tu es l'image même de cette motivation. Tu guides ta vie et tes troupes par l'exemple, RESPECT !!!!!
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Bikoon » 09 Nov 2022, 15:29

Tout simplement BRAVO
Ah, et aussi MERCI

Y'a dû avoir un courant d'air qui a soulevé tout plein de poussière autour de moi... :D
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar chococaro » 12 Nov 2022, 11:54

Atterrissage en douceur après une aventure de trois ans et un finish en apothéose avec nos ados et toute l'équipe sur le bitume de Central Park.

Ben a presque tout dit, qu'ajouter à son récit ?

Oui ça a été dur, très dur mais je ne pouvais pas lâcher, par respect pour tous nos guerriers, ceux qui étaient avec nous, ceux pour qui le combat n'est pas terminé, ceux qui nous suivaient de là-haut et qui me manquent cruellement et toute mon équipe qui m'a fait confiance.

Cette aventure avec ses hauts, ses bas, ses difficultés, ses larmes et ses immenses joies m'aura appris beaucoup de choses sur moi-même. J'en ressors grandie.

Une de mes plus belles récompenses a été, hier, de retourner à l'hôpital et de partager le ressenti des ados qui sont restés à Genève et ont vécu intensément notre voyage et notre course, bien décidé à faire partie de la prochaine aventure. Je sais ce qu'il me reste à faire......

Un très grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont soutenus, suivis, motivés et encouragés. Kikourou m'a beaucoup aidée après mon accident, vous le savez et votre enthousiasme m'a fait chaud au coeur. Merci au CA pour votre généreux soutien qui nous permettra d'offrir aux enfants d'autres moments de joie, loin des traitements et de l'hôpital.

Il nous reste, à Ben surtout, un peu de travail pour donner vie à notre livre qui nous permettra de partager non seulement le texte mais également les magnifiques photos de notre voyage.

Au plaisir de vous revoir en vrai ou d'échanger par messages.
Prenez soin de vous
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Re: Courir ensemble pour les enfants à NY

Messagepar Arclusaz » 17 Nov 2022, 09:33

je viens d'effectuer le virement des sommes récoltées à l'occasion du Lut by Night.

Le résultat est modeste pour un événement de 6 000 personnes !
Heureusement que 3 kikoureurs se sont montrés très généreux : Polosh, Sevenwill et s-poidevin.

Grâce à ce message,ils verront que je ne garde pas l'argent pour moi (déjà que je garde tout l'argent de la boutique kikourou....)
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