Modérateur: Modos
fred_1_1 a écrit:Peut-être que le sujet de la discussion devrait être : " Pourquoi je ne prends pas de plaisir sur le long ? "
catcityrunner a écrit:Sur des longues durées, on a des moments difficiles, puis ensuite ça va mieux, voire même on retrouve de très bonnes sensations (...) Quand on franchit ce mur du doute, un nouveau monde se dévoile
Pieromarseille a écrit:D'où une nouvelle question aux coureurs d'ultra que vous êtes : arrivez-vous à retrouver du plaisir par delà la limite atteinte, quand vous êtes complètement claqué ? Et à quoi ressemble ce type de plaisir ? Est-ce que vous vous remettez à courir après avoir pensé être à bout ?...
Merci de vos retours pour m'éclairer sur ces deux points, dont le 2ème me parait encore assez mystérieux...
Pieromarseille a écrit:Mais vous, comment appréhendez-vous le fait de marcher en ultra ?
D'où une nouvelle question aux coureurs d'ultra que vous êtes : arrivez-vous à retrouver du plaisir par delà la limite atteinte, quand vous êtes complètement claqué ? Et à quoi ressemble ce type de plaisir ? Est-ce que vous vous remettez à courir après avoir pensé être à bout ?...
Merci de vos retours pour m'éclairer sur ces deux points, dont le 2ème me parait encore assez mystérieux...
Pieromarseille a écrit:Mais vous, comment appréhendez-vous le fait de marcher en ultra ?
coco38 a écrit:Pieromarseille a écrit:Mais vous, comment appréhendez-vous le fait de marcher en ultra ?
Marcher en Ultra dès le départ c'est tout simplement de la stratégie. Il me semble qu'il ne faut pas attendre d'être cuit pour ralentir. Donc avoir en tête qu'on part pour 15h ou plus... et donc gérer pour que la baisse de régime soit progressive et non d'un coup si on part trop vite par rapport à la distance.
Mais effectivement c'est dans la tête qu'on accepte d'être (très) lent dès les premiers kilomètres.
Je vais faire (tenter) mon premier Ultra (UT du Vercors - 87km 4500D+) et ce sera ma stratégie... pour finir (en tout cas essayer)
Pieromarseille a écrit:Tu vas marcher en montée mais tu ne vas pas marcher tout le temps quand même ? C'est plus de la stratégie, c'est de la rando, ça ?
Free Wheelin' Nat a écrit:Pieromarseille a écrit:Tu vas marcher en montée mais tu ne vas pas marcher tout le temps quand même ? C'est plus de la stratégie, c'est de la rando, ça ?
Va dire ça à Bert... Ou à ceux qui font le TOR... Font pas de la rando, je crois...
randoaski a écrit:Vivre ou re-vivre m'est arrivé sur la plupart de mes ultras:
- CCC 2011: mort à la Fouly, renaissance dans la montée sur Champex et la meilleure fin de course de ma vie de Trailer
- mon premier 100 miles GRP 2012: quasiment pas pu m'alimenter pendant 20h à cause de la chaleur et ai vomi à la première base vie. Puis après 2 micros siestes, le pied intégral pendant 12h avant d'avoir les quadris explosés...
- Lavaredo 2013: gros coup de mou au 50eme km: envie de dormir et impossibilité de manger. Je me suis posé au 65eme km et fais une vraie belle fin de course une fois récupéré
- UTMB 2013: tip top jusqu'à La Fouly j'ai sombré dans la montée sur Champex. Je me suis refait la cerise à Champex en dormant et fini en trombe
- EB 2014: très bien jusqu'au 65emekm, une nuit calamiteuse où je dormais debout avant mon plongeon dans le Lac du Moretan, j'ai revécu à partir des Férices et dormai de nouveau debout les 20 derniers km
- Ronda 2015: de 4 à 11h de course super difficiles à cause de la chaleur puis des heures de bonheur avant que la peau de mon talon ne lache par contre aucun autre soucis physique sur le reste de la course
- Infernal 160 2015: du km 30 à 60 au fond du trou pour ne pas avoir su gérer l'alimentation avant de me régaler du km 70 jusqu'au km 130
- Dolomiti 2016: je dormais debout de 7 à 11h de course et des grosses difficultés digestives de 15 à 18h. Mais le grand pied les 10 dernieres heures de course
Mes constantes sont des difficultés quand il fait chaud, des passages difficiles au niveau alimentaires à 7 et 11h de course, des besoins en sommeil toutes les 20h...
A chaque fois j'ai rebondi en prenant le temps de me poser pour dormir ou m'alimenter. Le seule fois où je n'ai pas su rebondir est l'UT4M 2016 par manque de fraicheur intellectuelle.
J'ai quand même vécu bien vécu de bout en bout un Euskal 2014 que j'avais fait sans pression suite à une entorse et une météo bien pourrie comme j'aime
Et surtout j'ai repris toute mes gammes fin 2016 et du coup le résultat en est une Ronda 2017 que j'ai bien vécu de bout en bout et espère que cela se confirmera lors de la prochaine
Je te souhaite juste des moments aussi forts que les bons moments que j'ai vécu sur toutes ces courses
Pieromarseille a écrit:Merci Randoaski ! En tout cas, ça donne envie d'essayer pour voir. Traverser le doute et toucher cette sensation de renaissance. Ca doit être vraiment grisant. Et je préfère envisager de me faire une petite sieste, si besoin, que de taper les derniers 30 km en marchant seulement. Mais on verra. Je ne dirai peut-être plus ça après avoir essayé .
Free Wheelin' Nat a écrit:Pieromarseille a écrit:Tu vas marcher en montée mais tu ne vas pas marcher tout le temps quand même ? C'est plus de la stratégie, c'est de la rando, ça ?
Va dire ça à Bert... Ou à ceux qui font le TOR... Font pas de la rando, je crois...
randoaski a écrit:Pieromarseille a écrit:Merci Randoaski ! En tout cas, ça donne envie d'essayer pour voir. Traverser le doute et toucher cette sensation de renaissance. Ca doit être vraiment grisant. Et je préfère envisager de me faire une petite sieste, si besoin, que de taper les derniers 30 km en marchant seulement. Mais on verra. Je ne dirai peut-être plus ça après avoir essayé .
La plus grosse difficulté n'est pas de marcher ou de courir: c'est souvent le terrain et encore plus ton état physique qui décide.
Le plus dur est d'avoir les ressources intellectuelles. Avoir la sagesse pour savoir se poser pour dormir ou ralentir. Savoir se poser pour reposer un estomac fusillé par la course. Prendre le temps dans une base vie ou un ravito. Se souvenir que tu as LE truc dans ton sac qui va te faire revivre.
J'ai eu des révélations: la bière de la Dolomiti qui m'a sauvé ma course. La pause sur le caillou du lavaredo, la microsieste du GRP, le vieux kit-kat fondu au fond du sac à l'Euskal, letc...
Ne te pose pas trop de questions sur ta capacité à courir ou à finir. Prépare ta course le meiux possible, fais le plein d'images positive, fais une liste des trucs qui te feront vraiment plaisir. Essaie d'arriver frais au départ et oublie le chrono et les objectifs de temps. Essaie d'avoir un ou deux numéros de téléphone de pote ou d'amis qui sauront te mettre le coup de pied au cul qu'il faut ou qui sauront te rappeler de dormir 20 minutes et de manger le truc que tu avais caché dans ton sac de base vie.
Prépare toi à vivre un truc magique: le reste viendra tout seul
randoaski a écrit:Pieromarseille a écrit:Merci Randoaski ! En tout cas, ça donne envie d'essayer pour voir. Traverser le doute et toucher cette sensation de renaissance. Ca doit être vraiment grisant. Et je préfère envisager de me faire une petite sieste, si besoin, que de taper les derniers 30 km en marchant seulement. Mais on verra. Je ne dirai peut-être plus ça après avoir essayé .
La plus grosse difficulté n'est pas de marcher ou de courir: c'est souvent le terrain et encore plus ton état physique qui décide.
Le plus dur est d'avoir les ressources intellectuelles. Avoir la sagesse pour savoir se poser pour dormir ou ralentir. Savoir se poser pour reposer un estomac fusillé par la course. Prendre le temps dans une base vie ou un ravito. Se souvenir que tu as LE truc dans ton sac qui va te faire revivre.
J'ai eu des révélations: la bière de la Dolomiti qui m'a sauvé ma course. La pause sur le caillou du lavaredo, la microsieste du GRP, le vieux kit-kat fondu au fond du sac à l'Euskal, letc...
Ne te pose pas trop de questions sur ta capacité à courir ou à finir. Prépare ta course le meiux possible, fais le plein d'images positive, fais une liste des trucs qui te feront vraiment plaisir. Essaie d'arriver frais au départ et oublie le chrono et les objectifs de temps. Essaie d'avoir un ou deux numéros de téléphone de pote ou d'amis qui sauront te mettre le coup de pied au cul qu'il faut ou qui sauront te rappeler de dormir 20 minutes et de manger le truc que tu avais caché dans ton sac de base vie.
Prépare toi à vivre un truc magique: le reste viendra tout seul
Free Wheelin' Nat a écrit:+1
Je rajouterais que, plutôt de planifier ton abandon, de juste raisonner en " je verrai jusqu'où je peux aller"
Biloutte a écrit:Et puis d'ici fin août il reste pas mal de temps, dimanche t'as peut-être eu juste un coup de moins bien.
D'ici là, tu as le temps de soigner ta forme et ton alimentation.
Pieromarseille a écrit:
Ceci dit, le fait d'allonger sans arrêt les distances, me racontez plus que c'est juste pour prolonger le plaisir parce que c'est de la publicité mensongère ça , il y a aussi cette focalisation sur l'objectif et le fait de parvenir à dépasser ses limites (pour renaître, peut-être...) qui reste fondamentalement au cœur du sujet. A moi de voir si ça me convient maintenant. Mais déjà, on va réellement essayer pour cette fois.
Encore merci de tous vos retours en tout cas .
Galaté57 a écrit:Allonger les distances, c'est effectivement cherche à repousser ses limites, c'est un peu l'objectif comme si bien ici : "Espace, frontière de l'infini, : explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations, et au mépris du danger avancer vers l'inconnu... "
Galaté57 a écrit:Pour autant se fixer une nouvelle distance, n'implique pas de vouloir absolument l'atteindre le jour venu, cela reste un objectif, un horizon qui peut être repousser au lendemain si besoin.
Il ne faut pas devenir esclave de ses objectifs au risque de perdre la raison.
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