Modérateur: Modos
TomTrailRunner a écrit:Faudrait regarder les cotes ITRA mais pour ça, faut être adhérent ITRA
Nultymo a écrit:TomTrailRunner a écrit:Faudrait regarder les cotes ITRA mais pour ça, faut être adhérent ITRA
Non, le général ITRA est disponible, même sans être adhérent.
TomTrailRunner a écrit:Faudrait regarder les cotes ITRA mais pour ça, faut être adhérent ITRA
carapauch a écrit:Je me suis fait exactement la même réflexion sur la CCC!
Je suis parti dans les derniers et j’ai quand même vu beaucoup de personne qui en bavait rapidement.
D’un autre côté je me dis aussi souvent que le niveau augmente sur les petites courses à côté de Grenoble
Tu es en train de dire que quand les coureurs des plaines débarquent en montagne ils baissent le niveau ... ça peut s'entendre ... travail de côtes, adaptation ... Je me souviendrai longtemps de mon compagnon de bus vendéen sur le parcours des crêtes de l'échappée belle : il semblait avoir un bon niveau (président de son club ) pas de bâtons ... allez rentrer avant la nuit ... il a baché au pontet ...
truklimb a écrit:A mon avis, c'est tout simplement car l'UTMB est très populaire. Tu peux faire le même constat sur route : plus la course est populaire, plus le niveau moyen va baisser. Le chrono moyen sur le marathon de Paris (de mémoire autour de 4h30) est bien plus faible que sur un marathon moins connu.
La raison est simple : les courses populaires attirent plus de coureurs "occasionels". J'entends par là des gens qui ont moins d'expérience mais qui viennent pour se faire plaisir sur une course mythique. Combien de participants viennent sur un gros marathon type Londres ou New-York parce qu'ils veulent s'offrir un marathon pour leur 40 ans ? Dans ce cas, c'est clair que ça fait plus rêver que de faire le marathon de Trifouillie-les-oies et ses 60 participants.
A mon avis, c'est pareil pour les courses de l'UTMB : il est très simple d'avoir les points pour la CCC et la TDS (c'est plus compliqué pour l'UTMB), et j'imagine que c'est le premier long format d'un certain nombre de personnes, d'où un niveau moyen plus faible que sur d'autres ultra.
Il faudrait pouvoir faire des statistiques sur l'expérience des participants à la CCC/TDS pour confirmer.
Nultymo a écrit:Sur les courses de l'UTMB, les coureurs devraient avoir le niveau puisqu'ils ont eu les points qualificatifs.
zekenel a écrit:Bonjour à tous,
Alors pour commencer, je m'excuse par avance si mes propos vont en "froisser" quelque-uns !
La comparaison des courses étant toujours quelque chose de sensible pour ceux qui les ont vécu de l'intérieurs et qui ont souffert !
Je bosse dans un labo de recherche sur le sport avec des approches multifactoriels (physiologie, bio-mécanique psycho, socio, histoire,...) et les discussions de couloirs sont toujours intéressantes puisque: vue selon plusieurs axes/approches.
Tout ça pour dire qu'on s'était penché, en 2015, sur le constat que vous êtes en train de faire (grosso modo, le niveau du "peloton" de l'UTMB est assez faible comparativement à des courses locale françaises).
J'ai retrouvé des vieux graph ou l'on comparait le nombre d'arrivé par tranche horaire sur l'UTMB et sur une course locale faisant partie d'un challenge départemental annuel (13,3 km et environs 320 m de D+ sur chemin/sentier)
Premier constat: Les deux courses attirent des cadors (thevenard gagne l'UTMB en 2015) et sur la course local, le vainqueur est un marocain (EL MADI EL YAZID) ancien spécialiste sur 5000 m qui se débrouille bien aussi en trail (7 ieme au marathon du mont blanc en 2011).
Donc au niveau des premiers, nous pouvons dire que les courses sont "comparable"
maintenant si l'on regarde le peloton j'ai refais une copie d'écran de deux graph qu'on avait fait à l'époque pour chaque course. C'est le nombre d'arrivant par tranche de temps (2h pour l'UTMB et 5 min pour la course locale)
Pour l'UTMB
Pour la course locale
Nous pouvons clairement voir que sur l'UTMB, le gros du peloton se trouve vers la fin alors que sur la course locale le gros du peloton est plutôt au milieu (gaussienne)
Le cumul des arrivées est plutôt exponentiel pour l'UTMB et "plus" linéaire pour la course locale.
En chiffre, nous avons 40 % des arrivants qui mettent plus du double de temps que le 1er sur l'UTMB alors qu'il n'y en a que 7,4 % sur la course locale...
ça c'est les chiffres.
Ensuite, pour les interprétations plus "sociologiques", l'UTMB fait beaucoup plus rêver !
(la je ne vous apprend rien )
Pour schématiser, lors d'une discussion avec des non spécialistes, si un mec explique qu'il a fait un 10000 m en 31 min et un autre dit qu'il a terminé l'UTMB en 44 h, la plupart des gens vont "idolâtrer" celui qui a réussi l'UTMB alors qu'objectivement sa course n'a rien d'extraordinaire et que "physiologiquement parlant" sa performance est beaucoup plus "facile" à réaliser que celle du mec qui a couru un 10000 en 31 min. Mais quand on touche aux rêves,... tout devient plus subjectif et sensible !
Quand on fait passer des questionnaires aux participants à l'UTMB (la je retranscrit les propos des collègues socio et psyco !), le principal objectif du "gros" du peloton est "juste" de terminer (c'est déjà pas mal !) alors que sur une course locale, nous avons, en proportion, déjà beaucoup plus de réponses chiffrée avec un objectif de temps ou de places.
En conclusion, il y a beaucoup plus de personnes faisant partie de la "deuxième moitié" du peloton français qui rêvent un jours de terminer l'UTMB et qui vont participer au tirage au sort, que de personnes de la "première moité" du peloton français qui ne préfèrent pas s’investir dans cette aventure qu'est l'UTMB (temps, argent,...) par ce que leurs vecteur motivationnel principal n'est pas "juste" de terminer une course en "marchant + trottinant" mais plutôt d'essayer de réussir un objectif chiffré sur une distance plus courte.
Il n'y a aucun dénigrement dans mes propos, c'est juste un constat basé sur des chiffres et questionnaires de 2015 !
Cela reste une "moyenne" et vous trouverez toujours, au sein de chaque peloton, un individu qui s'en dissocie !
Chacun a ses propres objectifs !
Willk2 a écrit:Je ne voudrais pas dénigrer votre analyse mais comparer un 13km avec un 171km sur des simples facteurs exponentiels n'a que peu d'intéret.
(...)
Je ne pense pas que ça change le fond du problème (...)
Sylvain IT a écrit:Willk2 a écrit:Je ne voudrais pas dénigrer votre analyse mais comparer un 13km avec un 171km sur des simples facteurs exponentiels n'a que peu d'intéret.
(...)
Je ne pense pas que ça change le fond du problème (...)
En fait tout commentaire fait, pour ou contre cette analyse, devrait se poser la question du "si ça change le fond du problème" ou pas et en tout cas y répondre.
Cette analyse semble pertinente ou pas?
Je vous raconte une anecdote qui me fait encore sourire à des années de distance, un mec dans sa thèse prend la peine de changer une traduction sur un point de détail d'un texte de Max Weber (le Kilian de la sociologie?) et un des membres du jury lui pose la question suivante : "mais quel intérêt de faire votre traduction personnelle si en fin de compte elle ne change en rien l'interprétation du texte"? En plus direct : ok tu parles super bien allemand, et alors?
carapauch a écrit:Je me suis fait exactement la même réflexion sur la CCC!
Je suis parti dans les derniers et j’ai quand même vu beaucoup de personne qui en bavait rapidement.
D’un autre côté je me dis aussi souvent que le niveau augmente sur les petites courses à côté de Grenoble
Willk2 a écrit:comparer un 13km avec un 171km sur des simples facteurs exponentiels n'a que peu d'intéret.
Willk2 a écrit:Pour le commun des mortels, il faut quand même un minimum d'entrainement juste pour être finisher
zekenel a écrit:- Le minimum d'entraînement est beaucoup plus "simple" à atteindre pour terminer un UTMB que pour faire un 10km en 31 minutes !
- J'ai connu plusieurs coureurs de niveaux "moyens" sur courses locale qui, avant le système de points qualificatif, ont réussi à terminer l'UTMB sans trop d'entraînement spécifique.
- Je ne connais aucun coureur de niveaux moyen sur courses locale capable, même avec un entrainement spécifique, de terminer un 10 km en 31 minutes !
alexch a écrit:Hello ! J'ai couru la TDS cette année, en finissant avec beaucoup de marge (25h/380e/1400 environ, le luxe d'attendre 1h la fin de l'orage au col du Joly). J'ai la chance d'être coureur (beaucoup de semi, du football pendant 7 ans en club) mais aussi montagnard (alpi, escalade, ski de rando...). Le système de points ne regarde pas la difficulté technique des courses mais uniquement la longueur/D+. Et malgré ma bonne position j'ai été surpris par plusieurs points :
- beaucoup de gens partent trop vite
- beaucoup de gens te doublent et s'arrêtent toutes les 15 min pour s'asseoir
- beaucoup de gens sont en détresse respiratoire et soufflent comme sur un 20km
- le niveau en descente est assez catastrophique
- des sans-bâtons malgré la boue et la pluie et un niveau moyen, et beaucoup de casse de bâtons!
Je vais certainement paraître prententieux mais on peut aller sur la TDS sans jamais avoir dépassé 1000m d'altitude ni vu un sentier de montagne. Et le système de points y contribue comme étant un sesame qui a le mérite d'exister mais est imparfait. La marque UTMB rend l'objectif tellement valorisant qu'on est parfois un peu trop tôt dessus (cf. La voie normale du Mont Blanc en alpinisme). Un système points+côte montagne minimale serait plus pertinent à mon sens.
A+ et faites la course qui vous fera plaisir !
Benjamin73 a écrit:Sur un 10 bornes, avec un entrainement bien mené, à quelques chose près tu sais à 30s prêt en combien tu vas finir à l'arriver. Je pense qu'on peut arriver à un niveau de précision équivalent sur l'UTMB, c'est d’ailleurs ce qu'arrive à faire des gars comme d'Haene ou Thevenard qui tiennent leur temps de passage estimatif avec une précision de l'ordre de la minute... Mais c'est plus compliqué !
JIBSY69 a écrit:Benjamin73 a écrit:Sur un 10 bornes, avec un entrainement bien mené, à quelques chose près tu sais à 30s prêt en combien tu vas finir à l'arriver. Je pense qu'on peut arriver à un niveau de précision équivalent sur l'UTMB, c'est d’ailleurs ce qu'arrive à faire des gars comme d'Haene ou Thevenard qui tiennent leur temps de passage estimatif avec une précision de l'ordre de la minute... Mais c'est plus compliqué !
heuuuu il avait pas un plan de marche en 19h45 Xavier Thevenard ??
En trail, il est de bon ton de ne pas afficher clairement ses ambitions afin de ne pas paraître présomptueux. Fais-nous mentir, quel est ton objectif ?
Mon objectif est clair : faire le tour du Mont-Blanc le plus rapidement possible, sans me préoccuper de la concurrence. Mon objectif est d’abord chronométrique car je sais que si je l’atteins, je ne serai pas très loin. Puisqu’il faut jouer cartes sur table, j’espère donc réaliser la boucle en 20h45 si nous suivons le parcours classique et 19h40 si nous sommes aiguillés sur l’itinéraire de repli, comme l’année dernière.
Yvan11 a écrit:JIBSY69 a écrit:
Benjamin73 a écrit:
Sur un 10 bornes, avec un entrainement bien mené, à quelques chose près tu sais à 30s prêt en combien tu vas finir à l'arriver. Je pense qu'on peut arriver à un niveau de précision équivalent sur l'UTMB, c'est d’ailleurs ce qu'arrive à faire des gars comme d'Haene ou Thevenard qui tiennent leur temps de passage estimatif avec une précision de l'ordre de la minute... Mais c'est plus compliqué !
heuuuu il avait pas un plan de marche en 19h45 Xavier Thevenard ??
Extrait interview EM :
En trail, il est de bon ton de ne pas afficher clairement ses ambitions afin de ne pas paraître présomptueux. Fais-nous mentir, quel est ton objectif ?
Mon objectif est clair : faire le tour du Mont-Blanc le plus rapidement possible, sans me préoccuper de la concurrence. Mon objectif est d’abord chronométrique car je sais que si je l’atteins, je ne serai pas très loin. Puisqu’il faut jouer cartes sur table, j’espère donc réaliser la boucle en 20h45 si nous suivons le parcours classique et 19h40 si nous sommes aiguillés sur l’itinéraire de repli, comme l’année dernière.
A l'arrivée, 20h44'16"
Benjamin73 a écrit:Certes, maisYvan11 a écrit:JIBSY69 a écrit:
Benjamin73 a écrit:
Sur un 10 bornes, avec un entrainement bien mené, à quelques chose près tu sais à 30s prêt en combien tu vas finir à l'arriver. Je pense qu'on peut arriver à un niveau de précision équivalent sur l'UTMB, c'est d’ailleurs ce qu'arrive à faire des gars comme d'Haene ou Thevenard qui tiennent leur temps de passage estimatif avec une précision de l'ordre de la minute... Mais c'est plus compliqué !
heuuuu il avait pas un plan de marche en 19h45 Xavier Thevenard ??
Extrait interview EM :
En trail, il est de bon ton de ne pas afficher clairement ses ambitions afin de ne pas paraître présomptueux. Fais-nous mentir, quel est ton objectif ?
Mon objectif est clair : faire le tour du Mont-Blanc le plus rapidement possible, sans me préoccuper de la concurrence. Mon objectif est d’abord chronométrique car je sais que si je l’atteins, je ne serai pas très loin. Puisqu’il faut jouer cartes sur table, j’espère donc réaliser la boucle en 20h45 si nous suivons le parcours classique et 19h40 si nous sommes aiguillés sur l’itinéraire de repli, comme l’année dernière.
A l'arrivée, 20h44'16"
Certes, mais je pense qu'on peut dire que cette année était un peu particulière. Ils ont été particulièrement lent et je ne me l'explique pas trop... Je pense aussi que Thevenard n'avait plus vraiment de concurrence à partir du grand col Ferré et qu'il a assuré la gagne.
Cedric09 a écrit:Le niveau moyen est bas parce que le système de point n'est pas adapté et qualifie par le bas...
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