AureLynx a écrit:tiens, il me semble que c'était mon conseil numéro un quand tu étais venu nous parler d'entrainement pour la x-alpine
les longues sorties en rando-course pour moi c'est la base d'entrainement. L'idée étant d'en faire de très longues/difficiles (en terme de technicité de terrain et de dénivelé) et surtout très régulièrement. à un rythme très modéré, pour ne pas accumuler de fatigue, mais pour habituer le corps à durer sur un effort très long, tout en s'économisant au maximum pour "en avoir toujours sous le pied" si l'effort était encore plus long.
Ben oui, j'ai cru pouvoir suivre l'entraînement des pro pendant plusieurs mois alors que j'aurais pu temporiser en faisant que de la rando.
D'ailleurs, pensez vous que le renforcement musculaire en excentrique, régulier et progressif peut permettre de simuler une grosse charge en descente ? Je n'ai aussi qu'une pente de 40m+ à Paris, je sais pas si c'est vraiment utile de travailler en intensité dessus (une fois que je retrouve mes genoux) pour préparer la prochaine saison de trail...
Benman a écrit:Je viens d'en faire l'expérience à la Montagn'hard100 il y a 2 semaines, où j'avais décidé de partir assez vite (vers les 12 min/kil en montée à 750 m/h) pour ne pas me faire engluer dans un faux rythme. Après 10h de course, je peinais déjà à avancer à plus de 3 km/h de moyenne, même sur terrain facile, avec en apotheose, une section entre 20 et 24h (7 km- 1000 D+) "courue" à 1,7 km/h.
Et pourtant, je ne m'arrêtais pas plus de 20 min aux ravitos, et j'étais en mode dans ma bulle, j'avance quoi qu'il arrive sans m'arrêter. Un pied devant l'autre.
Malgré ça et une grosse volonté, la vitesse à mon faible niveau en pleine nuit était très faible.
Et je ne parle pas des chutes de mental ou des problèmes de sommeil ou de digestion qui peuvent arriver et carrément faire arrêter.
Tout ça pour dire qu'il y a un monde entre un course de 12h et une course au-dela de 24h, voire plus. Ce n'est pas le même sport.
Le mieux, ça reste de pouvoir courir la plupart du parcours, pour pas avoir à gérer les problèmes liées à la longueur comme disait JuCB.
Donc bosser pour avoir un gros système cardio, et être très solide pour avancer en descente. Capitaliser sur son endurance effort long pour marcher quand on entre dans le rouge. C'est là que ton conseil de "commencer par du court" prend son sens.
Benman a écrit:Du coup, au-dela d'être un bon marcheur, c'est avant tout un très bon coureur sur des longues périodes en terrain peu technique. Je ne sais pas si le suivre t'aidera demain à performer en ultra de montagne.
Je pense que ça permet de se construire un châssis avant de vouloir aller vite, même si c'est moins difficile et technique de courir en ville on peut vite se fatiguer avec des sorties trop longues.
A voir aussi les possibilités d'augmenter la difficulté en ajoutant un peu de leste (une pensée au matériel obligatoire et à la bouffe/eau en trail), et courir pied nus pour renforcer les pieds.